
Les châteaux de cartes
l y a des jours où je me laisse abattre avec pas grand chose (souvent avant mes règles tiens tiens…).
Oui ok je voulais pas faire dans le cliché, mais il y a certains mois où je vis une grande tragédie grecque avant que les anglais débarquent.
Je passe d’irritée au possible parce que je trouve que le frigo fait trop de bruit et que mes ongles poussent trop vite au fond du trou sans raison aucune.
Heureusement c’est pas tous les mois, mais y a des thématiques récurrentes : récemment c’était “j’ai rien construit dans ma vie”.
Oui je sais, à tête reposée j’ai envie de me caresser la tête en me disant “mais noooooon qu’est ce que tu racontes ? Tu vis dans un appartement dont tu as fait les plans, tu as un enfant magnifique, drôle et en bonne santé, tu as plein de talents que tu as cultivés toute ta vie, des amis qui t’aiment, tu as fait des livres, écrit mille textes, retapé une vieille maison : t’en a construit plein des choses, t’as même fabriqué un être humain, et puis ta vie est pas finie tu vas en construire plein encore”.
Mais ce soir là, tourmentée par mes hormones du démon j’y croyais dur comme fer.
Et je crois que ça tient beaucoup à l’immatérialité d’une partie de mon travail qui a tendance à me donner l’impression d’un grand RIEN.
Au fond du trou dans mon canapé je me disais “il reste quoi de tes années de “gloire” à part 50k followers sur ton compte Instagram ? Il reste quoi de ton grand projet Un Beau Jour pour lequel tu as sué sang et eau pendant 10 ans ?… Ba pas grand chose ma grande…”