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Boys don’t cry

Mon fils pleure et me tend les bras en criant qu'il veut me dire au revoir et, ne voulant pas ajouter de drame à tout ça, je lui envoie un baiser et je pars.

Une fois sortie je fonds en larmes.

C'est fou quand j'écris ça il n'y a rien de grave et j'ai appris le soir que 2 minutes après il ne pleurait plus.

Mais quand tout va vite et que les émotions sont fortes sur le coup t'as l'impression de faire des adieux sur un quai de gare sur pellicule noir et blanc, fond de violons larmoyants avec la caméra qui tourne autour de toi à 360...

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Vivre de sa passion

Tous les ans à la rentrée je me pose plein de questions sur mon travail.

C'est marrant d'ailleurs de suivre toujours religieusement cet agenda chaque année en septembre.

Je prends pas vraiment plus de vacances en août qu'à noël mais le fait d'avoir été sur le point de démarrer une nouvelle année scolaire pendant 15 ans de ma vie a laissé ce genre de trace indélébile chaque neuvième mois de l'année.

Souvenir de l'odeur des fournitures neuves, de la sacrosainte liste à base de cahiers 96 pages grand carreaux avec protèges cahiers aux couleurs de l'arc en ciel, de disputes chez Auchan avec ma mère pour avoir un stylo plume Chipie ou le dernier sac à la mode alors que mon précédent est encore utilisable.

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C’était mieux avant

Je me souviens que quand j'étais petites avec ma soeur mes parents répondaient non à quasiment tout quand il était question d'acheter des trucs (et rétrospectivement je sais qu'ils pouvaient se le permettre) : acheter des sucreries au supermarché, un jouet, des extras quand on sort (genre je sais pas une barbe à papa).

Alors ça va on n'était pas à plaindre hein, mais je me souviens que ne jamais avoir accès à ces petits trucs me frustrait et je me disais "quand je serai grande j'achèterai ces trucs".

Je me demande parfois ce qu'on produit sur ses enfants quand on se venge un peu sur les trucs que nos parents faisaient pas, quelles frustrations immenses on leur épargne et ce qu'on génère d'autre.

Il se plaindra peut être plus tard "imaginez j'avais droit qu'à 20 minutes de dessins animés, 20 MINUTES ! C'était horrible"

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Viser la lune ?

Ça m'a demandé un travail acharné à l'âge adulte d'aller au bout des choses, parce qu'aller au bout des choses c'est se confronter à l'avis des autres et c'est dur, tant qu'un projet n'est pas terminé c'est encore potentiellement une réussite, un chef d'oeuvre.

J'ai appris à sortir des projets perfectibles, au lieu de garder dans leur boîte mes créations jusqu'à ce qu'elles soient parfaites (ce qui n'arrive en réalité JAMAIS).

Je vois des amis autour de moi qui se noient dans leur perfectionnisme, et qui n'accouchent jamais de rien, repoussent sans arrêt l'échéance et vivant dans la frustration perpétuelle.

Quand on creuse il y a toujours un parent ou une figure importante pour eux qui les a trop critiqués.

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Merci c’est gentil

J'ai beaucoup de mal à accepter les compliments.

Quand on m'en fait un je freeze, je regarde mes pieds et je bredouille un vague merci embarrassé avant d'enchainer très vite sur quelque chose d'autre.

C'est ultra gênant.

Ce qui est pourtant un grand progrès puisqu'avant j'étais tellement embarrassée que je rétorquais une blague ou une pique à mon interlocuteur médusé de recevoir ce type de réponse après m'avoir dit quelque chose de gentil.

Parce que je me sens soudain très vulnérable qu'on me voit ainsi déstabilisée par un petit mot gentil, et pendant longtemps c'est comme si j'avais besoin de riposter après cette fugace mise à nu.

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Complexe

Je vais péter un câble, j'ai envie d'envoyer bouler toutes mes belles idées de tolérance et de vivre ensemble et d'aller lui hurler dessus.

Vous savez ces pensées intrusives, ces moments où vous voyez faire un truc ultra violent et idiot avant de vous raviser parce que vous vous souvenez que vous êtes une personne civilisée ?

Bon au final j'ai pas fait ça haha bien sûr.

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Ce lien

Quand mon fils avait 2 ans et qu'on me demandait inlassablement "quand est-ce qu'on en ferait un petit deuxième" ou "quand est-ce qu'on lui ferait un petit frère" (lourdeur, lourdeur...) la réflexion que je me faisais le plus souvent au début c'était :

Jamais je ne pourrais aimer un enfant autant que celui là.

Les mères de plusieurs enfants autour de moi me rassuraient : "un coeur c'est grand", "l'amour ça se divise pas ça se multiplie", etc...

Mais moi j'avais plein d'exemples de préférences chez d'autres parents...

...et au fond je savais qu'il serait difficile pour moi de créer un lien aussi fort que celui que j'ai avec mon fils.

Il est tellement fort ce lien, il a même été trop fort pendant un moment, à tel point qu'aujourd'hui j'ai l'impression de m'être enchaînée à mon fils pendant un moment.

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