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Rêvasser

Quand j'étais petite on faisait un jeu avec ma soeur et ma mère tous les vendredi : on imaginait ce qu'on ferait si on gagnait au loto (parce que ma mère jouait héhé).

On y passait DES HEURES.

Et le truc qu'on aimait par dessus c'est décrire avec plein de détails la maison de nos RÊVES pièce par pièce, meuble par meuble et ce qu'on y ferait pour chaque occasion.

Je m'en souviens de cette maison qu'on imaginait, j'ai encore des images dans ma tête de ce grand grenier aménagé dans un style shabby chic avec plein de jolis lits alignés où on dormirait avec nos cousins.

Ce qu'on avait imaginé m'avait tellement marquée qu'il arrive parfois que j'y aille dans mes rêves : dans une maison pleine de pièces à l'infini avec ce grenier familial.

C'est mignon parce que maintenant que je suis adulte et que je connais le prix d'un aménagement , et du marché de l'immobilier je me rends compte à quel point nos rêves se bridaient eux même tellement on ne savait pas comment on fait pour dép… Lire la suite...

Le p’tit deuxième

"Alors vous l'avez prévu pour quand le 2e ?" ce n'est pas tatie Michelle ou l'épicière du coin qui m'a posé cette question l'an dernier mais la gynéco que j'allais voir pour un frottis.

La tournure de sa question m'a vraiment mise sur le cul.

Mais ça ne m'a pas empêchée de lui répondre du tac o tac : "déjà il faudrait savoir si j'en veux un deuxième".

C'est fou non ? Que les gens partent du principe qu'on va enchaîner comme ça les grossesses sans se demander une seule seconde si on en a envie, comme si c'était la seule voie possible.

Je suis ressortie de ce rendez vous énervée mais ça m'a travaillée.

Est-ce que j'en voulais moi un deuxième enfant ?

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Ma tambouille de septembre 2022

Ce mois de Septembre m'a fait beaucoup de bien : après l'été (absolument pas dignes de comptes rendus) où rien n'a avancé nulle part en terme de travail parce que les vacances scolaires et mes heures dans ma maison passées à frotter des poutres et nettoyer le carrelage j'ai enfin pu voir les choses prendre forme et se concrétiser : un premier week end dans ma maison en famille et le lancement de ma boutique.

Dans cet article tambouille ce mois ci il sera donc principalement question de ces aboutissements tant attendus depuis 1 an tout pile chacun.

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Moi aussi

C'est fou comme j'ai longtemps minimisé ce harcèlement constant que les hommes nous imposent.

J'avais intégré que c'était comme ça, qu'on n'y pouvait rien, et que le mieux que j'avais à faire c'était faire attention à mes fesses, sans quoi c'était un peu de ma faute.

"Rangez vos poules je sors mes coqs" comme on disait à la campagne...

Aujourd'hui je vois que mon regard à sérieusement changé là dessus : je ne tolère plus le moindre sifflement, le moindre regard déplacé, le moindre commentaire sur mon physique par la gent masculine.

Me too a 5 ans et même si la société à encore un long chemin à faire, je vois que l'esprit des principales intéressées évolue, on comprend mieux ce qu'on subit, on peut poser des mots dessus, on commence à avoir les arguments.

Ce qu'on nous faisait passer pour des blagues, de la gauloiserie, des compliments passe désormais pour ce que c'est : du harcèlement.

Et surtout je revois avec lucidit&ea… Lire la suite...

Voleurs

Hier j'ai dû expliquer à mon fils ce qu'était un vol, parce qu'il m'a demandé "maman il est où ton vélo ?" en rentrant de l'école.

Je lui ai dit que des gens l'avaient pris et qu'ils ne nous le rendraient pas, comme le voleur de pommes dans son livre taxi pouêt pouêt.

Alors il m'a regardé avec ses grands yeux noirs qui se sont remplis de larmes et il a pleuré.

Puis il m'a demandé si les voleurs avaient aussi pris son siège vélo, je lui ai dit oui, et il a pleuré de plus belle.

Je l'ai réconforté alors que j'étais moi même à deux doigts de craquer, je lui ai expliqué qu'on allait trouver une solution pour en racheter un en revendant des affaires, lui reprendre un siège d'occasion à quelqu'un et que j'allais recommencer à l'amener à l'école avec un vélo dès que possible.

Et je crois que le réconforter m'a mis du baume au coeur.

Parce que j'en menais pas large depuis 2h...

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Tu perds ton temps

J'ai beaucoup de mal aujourd'hui à m'ennuyer.

Même quand je vais aux toilettes deux minutes je prends mon téléphone pour "rattraper mon retard sur Instagram" (on est devenus fous sérieux...)

Tout nous pousse à rentabiliser chaque minute de notre vie, mais en nous trompant sur ce qui est du temps de qualité et ce qui ne l'est pas.

C'est pareil quand on s'occupe de ses enfants : il faudrait toujours faire quelque chose, les emmener voir un spectacle, faire une expo, un atelier éducatif.

Comme si ne rien faire à la maison c'était le degré zéro de la parentalité.

C'est comme ça que quand mon fils avait un an, stressée à l'idée d'être une mère trop paresseuse, j'avais acheté un livre "100 idées d'activités avec son enfant" (ou un truc dans le genre, j'ai plus le titre en tête).

En le parcourant j'ai réalisé qu'il y avait vraiment pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour occuper un enfant car dans la liste d'idées il y avait : Lire la suite...

Quand je serai grande

Je n'ai jamais su ce que je voulais faire plus tard, jamais.

Pas d'infirmière, de pompier, de maîtresse d'école ou de vétérinaire, du plus loin que je m'en souvienne je n'ai jamais su répondre à cette fichu question.

Ma sœur enchaînait les propositions : "riche" (3 ans), "maître chien" (12 ans), "assistante sociale" (15 ans), "psychologue" (20 ans) et moi toujours rien.

A chaque rentrée des classes j'étais là devant ma feuille avec cette putain de question qu'on nous pose à chaque fois. Chaque fois le même stress m'envahissait "mais putain qu'est ce que je veux faire plus tard ?"

J'ai vite compris qu'il fallait remplir quelque chose alors je mettais "vétérinaire" mais cette question m'obsédait.

Je passais des heures au cdi de mon collège à compiler des fiches métier et la meuf du CIO pouvait plus me voir en peinture.

J'avais l'impression que je ne pourrais jamais rien accomplir si je ne savais pas où j'allais et que j'avais...

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Le doute

Je visualise le gros titre d'un journal, avec notre photo, la photo qu'on vient de prendre, souriants tous les trois devant notre maison fraichement rénovée, et cette phrase en une : "leur maison s'écroule, pas un seul survivant".

J'ai commencé à avoir ce genre de réflexe bizarre quand un ami m'a raconté cette drôle d'habitude qu'il avait quand il prenait l'avion :"Quand on embarque j'imagine toujours les gros titres qui parlent du crash de notre avion".

Alors souvent quand je doute ou que quelque chose me fait peur je fais pareil, après avoir pris une photo je l'imagine en une d'un article.

Je ne fais ça que quand le vernis de ma certitude craque parce que quelqu'un a réussi à transpercer mon armure en béton armée que j'ai pris l'habitude de porter quand je me lance dans un projet ambitieux et pas dans les clous.

Parce qu'il y a un truc en France, je sens que c'est culturel : dès qu'on dépasse le cadre et que les gens pensent que c'est impossible, si vous, vous pensez que si, c'est possible, ils vont tout faire pour vous d… Lire la suite...

Éternellement jeune

"Je vous présente mes filles : l'ingénieuse et la belle plante"

Voilà comment notre mère nous présentaient quand on était gamines.

Bien sûr ma soeur entendait qu'elle était stupide et moi que j'étais laide.

Et il a fallu que j'atteigne les 30 printemps pour que je me regarde un jour dans un miroir et que je me trouve enfin jolie.

Avant cela je me jugeais tout simplement ingrate et j'avais pour habitude de cacher mon nez quand j'étais mal à l'aise.

Ce sentiment très fort d'être laide, pas attirante et donc dans mon esprit indigne de l'attention des hommes a longtemps été une source d'insécurité et d'absence totale de confiance en moi.

Alors, quand ce voile est tombé il y a 10 ans j'ai eu de nouvelles perspectives que je n'imaginais pas avant, j'ai osé, désiré à mon tour, pris les choses en main, réalisé tant de choses...

...que quand j'ai soufflé mes 40 bougies l'an dernier j'ai été prise d'une grande peur.

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