fbpx

La danse du ventre

Ça fait quelques mois qu'il est apparu sans crier gare, lui qui m'avait toujours épargnée...

Je croyais que je passerais toujours au travers, que je resterais toujours sensiblement la même.

C'est suffisamment difficile d'apprendre à composer avec ses défauts non ?

Alors quand ils commencent à disparaître de notre esprit parce que l'âge (et la sâââgesse bien sûr) nous aide à les envoyer balader c'est pas pour que d'autres rappliquent comme si on avait fait de la place pour eux.

Mais en fermant ce short adoré, oublié et retrouvé au fond de mon placard il n'y avait aucun doute possible : j'avais pris du ventre.

Pas la petite brioche mignonne sur laquelle Fabienne disserte pendant 5 minutes dans Pulp Fiction, que j'ai toujours eue et qui ne m'a jamais posé de problème (sauf quand on me demandait inlassablement si j'étais pas enceinte sous TOUTES mes photos en maillot de bain sur mon blog).

Non : du bon gros ventre qui m'empêche de fermer mon short adoré, oublié et retrouv&e… Lire la suite...

La malade imaginaire

Hier je suis allée passer une mammographie.

Parce que j'ai eu 40 ans en décembre et que ma gynéco m'avait vivement conseillé d'aller en faire une quand j'aurais passé cet âge fatidique.

Rien de bien méchant.

Et pourtant sur le chemin du centre d'imagerie qu'elle m'avait recommandé je me suis fait des films.

Je me fais tout le temps des films quand il est question de santé et que je fais des examens même quand ce n'est qu'un contrôle de routine.

Mon coeur bat toujours la chamade dans les salles d'attente médicales.

Je dirais pas que je suis hypocondriaque mais je suis limite...

Je m'en souviens comme si c'était hier : à 11 ans j'ai vécu pendant 1 an avec une myocardite et une tumeur au genou imaginaires.

Je ne sais pas bien ce qui m'a pris, mais j'ai cru dur comme fer que j'étais atteinte et je me gardais d'en parler car je pensais qu'une fois mes maladies découvertes je passerais mes journées enchaînée à un lit d'hôpital avec des capteurs qui font bip bip pour contrôler m… Lire la suite...

Échec et mat

J'ai toujours été très philosophe sur la question de l'échec : je sais qu'il est normal et nécessaire et que c'est ce qui arrive avant tout à ceux qui essaient.

La peur de l'échec est frein puissant et je ne sais pas par quel miracle je m'en suis toujours prémunie.

Je n'ai jamais hésité à en parler et à vanter les mérites de l'échec, parfois trop, comme un mauvais compte instagram de startuper ou un insupportable poster de motivation punaisé au dessus d'un bureau.

"Le succès c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme" disait Churchill.

Ah mince je recommence.

C'est vrai, certes...

... mais quand c'est passé, résolu et enterré c'est bien plus simple de contempler ses échecs comme les marches de l'escalier qu'on a gravi plus que comme une pente qu'on a dévalée.

Mais quand ils vous hantent encore, c'est plus compliqué.

Si j'aime beaucoup trop raconter comment j'ai atterri à l'école Boulle en ratant math sup… Lire la suite...

J’y vais ? J’y vais pas ? Ces projets qu’on repousse par peur de les voir s’écrouler

Quand on travaille sur un projet il y a plusieurs raisons qui peuvent le repousser : le temps de maturation nécessaire pour en faire quelque chose de bien, le temps qu'on a à disposition pour avancer dessus tant qu'il n'est pas rémunérateur, mais aussi...

...la trouille.

Parce que tant que ce projet est dans les cartons il est potentiellement un succès, potentiellement un flan et que la peur de savoir quel chemin il va prendre prend le pas sur tout...

Voilà mon projet du moment qui n'avance pas, pourquoi je traîne, et comment je compte me mettre des coups de pieds aux fesses.

Lire la suite...

Messagers

Il y a quelques jours, j'ai reçu un courrier inattendu, une lettre qui était comme perdue au milieu du catalogue Picard, des voeux de Century 21 et le journal de la mairie du 11e... Tous ces courriers dont je n'ai que faire.

80% de ce que je trouve dans ma boîte aux lettres finit à la poubelle papier, le reste ce sont les impôts et autres organismes qui ne sont pas encore 100% digitalisés.

Je ne sais plus quand j'avais reçu une lettre pour la dernière fois en dehors des traditionnelles cartes postales que mon père m'envoie dès qu'il est en vacances.

Ce devait être ce faire part de naissance d'une copine je crois, mais ce n'est pas une lettre.

Ma correspondance papier est un véritable désert depuis qu'on peut communiquer en un claquement de doigts.

Je ne m'en plains pas, ça avait son charme mais j'imagine qu'on se perd moins de vue comme ça.

Je pourrais … Lire la suite...

Ma tambouille de décembre 2021

Ce mois de décembre a été court (vacances, fêtes et crèche fermée pendant 15 jours oblige) mais plein de bonnes surprises : pour ma maison d'abord, et mon projet de boutique.

Dans cet article tambouille ce mois ci il sera donc principalement question encore une fois de mon projet de boutique et comment elle évolue (lentement, mais sûrement) et aussi un peu de ma petite maison. Et également des projets qui me font toujours un peu vivre comme instagram, les opés auxquelles je participe et leurs tarifs en toute transparence !

Lire la suite...

Le trottoir d’en face

J'ai l'impression depuis 2 ans de ne plus découvrir les choses qu'à travers les choix de cadrage de la vie des autres sur Instagram et j'ai le sentiment de manquer de perspectives.

Je tiens parce que j'ai toujours l'impression que "après ça c'est bon" (après le confinement, après le couvre feu, après la 4e vague, après les fêtes, après la rentrée, après la semaine de maladie de mon fils, après la 5e vague....).

Mais non Anne ma soeur Anne ne voit toujours rien venir.

Parfois je me dis que je pourrais faire un effort, voir le verre à moitié plein, changer de trottoir pour voir la vie plus jolie...

Je ne sais pas bien quand je vais enfin taper du pied pour de bon au fond de la piscine pour m'extirper de la lourdeur de quotidien dans laquelle je me sens plongée depuis 2 ans et en ressortir telle Ariel qui secoue sa crinière et dire "Enfin !".

Tout est encore annulé et reporté à bientôt, j'ai froid aux pieds et la neige elle est trop molle pour moi.

Lire la suite...

Surfer sur la vague

La peur de regretter ma vie "d'avant" est, je crois, ce qui a le plus repoussé mon projet de maternité.

Je savais qu'avec un enfant la vie changeait à un point qu'on ne pouvait imaginer avant d'y être pour de bon, et ce grand saut dans une toute nouvelle vie semée d'embûches m'effrayait au plus haut point.

Pour moi c'était un peu le voyage d'une vie, qu'on fait sur un des rares chemins où il n'y a aucun demi tour possible et dans lequel on embarque quelqu'un qui n'a rien demandé à personne sur le siège passager.

Alors j'ai pensé et pesé les choses pendant un moment : et si tu n'aimais pas ton enfant ? Et si tu regrettais ta vie d'avant ? Et si le poids des responsabilités t'écrasait ? Est-ce que tu es prête à avoir un enfant dans la société dans laquelle on vit ? Comment tu vivras le sexisme à travers ce nouveau prisme ?

J'avais peur que ma vie change au point de regretter l'existence que je menais auparavant et de voulo… Lire la suite...

La vie qui ralentit

Enfant je bégayais parce que j'avais trop de choses à dire. Je débitais mes paroles à la vitesse de l'éclair jusqu'à ce que je bute sur un mot parce que j'en avais beaucoup trop dit en très peu de temps.

Jusqu'à 15 ans j'ai couru ou sautillé au lieu de marcher pour aller plus vite.

Je pense à tout en prévision, des semaines, voire des mois à l'avance.

Alors, moi qui ai longtemps trouvé que rien n'allait jamais assez vite j'ai appris ces 30 derniers mois à ralentir et à vivre dans l'instant présent avec beaucoup de difficulté.

Mais aujourd'hui, l'apaisement est bien réel.

Ça a commencé juste après la naissance de mon fils : la vie parisienne que j'avais toujours tant aimé est subitement devenu une agression quotidienne.

C'était très déroutant de me sentir comme un lapin au milieu de la forêt quand je traversais le carrefour près de chez moi en pleine journée.

Le ballet des voitures et des piétons me filait le tournis et les coups kla… Lire la suite...

L’homme caché dans les toilettes

Je ne suis pas quelqu'un de très aventureux : je suis prudente et mesurée et je me prépare avec application en toute circonstance.

Je suis vraiment mais alors vraiment pas du genre à prendre un billet de train sur un coup de tête pour partir comme ça au débotté chez des inconnus.

Et pourtant quand j'étais dans ma trentième année j'ai vécu un moment particulier qui m'a beaucoup marquée parce que j'ai décidé du jour au lendemain de partir pour Lyon pour 4 jours chez deux hommes que je n'avais jamais rencontrés auparavant.

On le sait pourtant nous les femmes qu'il ne faut jamais au grand jamais partir comme ça chez des mecs qu'on ne connaît pas.

Ma tête aurait dû me crier DANGER.

Lire la suite...