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Voleurs

Hier j'ai dû expliquer à mon fils ce qu'était un vol, parce qu'il m'a demandé "maman il est où ton vélo ?" en rentrant de l'école.

Je lui ai dit que des gens l'avaient pris et qu'ils ne nous le rendraient pas, comme le voleur de pommes dans son livre taxi pouêt pouêt.

Alors il m'a regardé avec ses grands yeux noirs qui se sont remplis de larmes et il a pleuré.

Puis il m'a demandé si les voleurs avaient aussi pris son siège vélo, je lui ai dit oui, et il a pleuré de plus belle.

Je l'ai réconforté alors que j'étais moi même à deux doigts de craquer, je lui ai expliqué qu'on allait trouver une solution pour en racheter un en revendant des affaires, lui reprendre un siège d'occasion à quelqu'un et que j'allais recommencer à l'amener à l'école avec un vélo dès que possible.

Et je crois que le réconforter m'a mis du baume au coeur.

Parce que j'en menais pas large depuis 2h...

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Tu perds ton temps

J'ai beaucoup de mal aujourd'hui à m'ennuyer.

Même quand je vais aux toilettes deux minutes je prends mon téléphone pour "rattraper mon retard sur Instagram" (on est devenus fous sérieux...)

Tout nous pousse à rentabiliser chaque minute de notre vie, mais en nous trompant sur ce qui est du temps de qualité et ce qui ne l'est pas.

C'est pareil quand on s'occupe de ses enfants : il faudrait toujours faire quelque chose, les emmener voir un spectacle, faire une expo, un atelier éducatif.

Comme si ne rien faire à la maison c'était le degré zéro de la parentalité.

C'est comme ça que quand mon fils avait un an, stressée à l'idée d'être une mère trop paresseuse, j'avais acheté un livre "100 idées d'activités avec son enfant" (ou un truc dans le genre, j'ai plus le titre en tête).

En le parcourant j'ai réalisé qu'il y avait vraiment pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour occuper un enfant car dans la liste d'idées il y avait : Lire la suite...

Quand je serai grande

Je n'ai jamais su ce que je voulais faire plus tard, jamais.

Pas d'infirmière, de pompier, de maîtresse d'école ou de vétérinaire, du plus loin que je m'en souvienne je n'ai jamais su répondre à cette fichu question.

Ma sœur enchaînait les propositions : "riche" (3 ans), "maître chien" (12 ans), "assistante sociale" (15 ans), "psychologue" (20 ans) et moi toujours rien.

A chaque rentrée des classes j'étais là devant ma feuille avec cette putain de question qu'on nous pose à chaque fois. Chaque fois le même stress m'envahissait "mais putain qu'est ce que je veux faire plus tard ?"

J'ai vite compris qu'il fallait remplir quelque chose alors je mettais "vétérinaire" mais cette question m'obsédait.

Je passais des heures au cdi de mon collège à compiler des fiches métier et la meuf du CIO pouvait plus me voir en peinture.

J'avais l'impression que je ne pourrais jamais rien accomplir si je ne savais pas où j'allais et que j'avais...

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Le doute

Je visualise le gros titre d'un journal, avec notre photo, la photo qu'on vient de prendre, souriants tous les trois devant notre maison fraichement rénovée, et cette phrase en une : "leur maison s'écroule, pas un seul survivant".

J'ai commencé à avoir ce genre de réflexe bizarre quand un ami m'a raconté cette drôle d'habitude qu'il avait quand il prenait l'avion :"Quand on embarque j'imagine toujours les gros titres qui parlent du crash de notre avion".

Alors souvent quand je doute ou que quelque chose me fait peur je fais pareil, après avoir pris une photo je l'imagine en une d'un article.

Je ne fais ça que quand le vernis de ma certitude craque parce que quelqu'un a réussi à transpercer mon armure en béton armée que j'ai pris l'habitude de porter quand je me lance dans un projet ambitieux et pas dans les clous.

Parce qu'il y a un truc en France, je sens que c'est culturel : dès qu'on dépasse le cadre et que les gens pensent que c'est impossible, si vous, vous pensez que si, c'est possible, ils vont tout faire pour vous d… Lire la suite...

Éternellement jeune

"Je vous présente mes filles : l'ingénieuse et la belle plante"

Voilà comment notre mère nous présentaient quand on était gamines.

Bien sûr ma soeur entendait qu'elle était stupide et moi que j'étais laide.

Et il a fallu que j'atteigne les 30 printemps pour que je me regarde un jour dans un miroir et que je me trouve enfin jolie.

Avant cela je me jugeais tout simplement ingrate et j'avais pour habitude de cacher mon nez quand j'étais mal à l'aise.

Ce sentiment très fort d'être laide, pas attirante et donc dans mon esprit indigne de l'attention des hommes a longtemps été une source d'insécurité et d'absence totale de confiance en moi.

Alors, quand ce voile est tombé il y a 10 ans j'ai eu de nouvelles perspectives que je n'imaginais pas avant, j'ai osé, désiré à mon tour, pris les choses en main, réalisé tant de choses...

...que quand j'ai soufflé mes 40 bougies l'an dernier j'ai été prise d'une grande peur.

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Dame patience

Devenir parent te fait gagner en quelques mois ta ceinture noire de constance, de tolérance et de résignation.

Tu deviens patient puissance 3000 sinon tu peux pas survivre.

Survivre au ramassage permanent de tous les objets jetés par terre par ton héritier à chaque repas, à la cuillère de purée que tu prends dans la figure pour la 10e fois, aux cris à 2cm de ton oreille, aux petits jouets vicieux sur lesquels tu marches dès potron minet, à tout ce que tu dois répéter 40.000 fois par jour avec le sourire, au manque de sommeil, aux coups de boules de ta petite brute d'amour qui a pas fait exprès...

Je pensais pas que je serais capable de faire preuve d'autant de patience, je pensais vraiment pas que j'avais ça en moi, je redoutais même...

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Vivons heureux vivons cachés

En 2006 j'ai ouvert mon blog où je pouvais raconter mes petites histoires persos, révéler des petits bouts de moi même sans trop en faire, montrer mes robes et mes chaussures sans dévoiler mon visage.

J'étais "la méchante".

Et puis un jour j'ai révélé mon visage, et de façon assez tonitruante.

En y repensant je me demande ce qui s'est passé dans ma tête de passer du mystère et l'anonymat le plus total à cette photo un peu sexy de moi envoyée à un site qui avait un tel trafic...

Ce visage avec ce pseudo m'a alors embarquée sur des terrains que j'avais pas duuuuu tout envie d'explorer.

Comme cette proposition de service des plus étranges envoyée par un anonyme que j'ai reçue un jour par email...

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MELISOE

Je suis de ces personnes hyper clichées qui disent avoir vécu un voyage qui ont changé le cours de leur vie.

Je ne sais pas si c'est totalement vrai : il n'y a pas que le voyage qui compte, mais aussi l'état d'esprit dans lequel on le fait.

Le voyage ne nous change pas, il vient nous cueillir quand on est mûr pour le changement ou la prise de conscience.

En 2011 j'ai fait un voyage qui a précipité un énorme changement dans ma vie puisque c'est à la suite de ce voyage que je me suis séparée après 10 ans de relation, 9 ans de vie commune et un mariage...

Ça a été un si grand changement pour moi que j'ai fait en sorte d'en garder un souvenir indélébile :

...je me suis fait tatouer ce voyage dans le cou.

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Mon p’tit

Enceinte mon corps et les autres m'ont replongée dans une forme d'adolescence à laquelle je ne m'attendais pas.

La surprise était grande parce qu'à force d'être matraquée par l'idée selon laquelle une femme ne peut s'accomplir et mûrir qu'en devenant mère j'aurais pensé que j'allais au contraire accéder à ma forme évoluée de Pokemon.

J’avais l’impression qu’en devenant mère j’allais gagner mes jalons, qu’on ne remettrait jamais en doute ma divine parole de mère, et que j’allais enfin être prise au sérieux.

Hahaha

Que nenni : je suis redevenue - contre mon gré - une ado, voire une enfant.

L'arnaque était totale. J'avais de la margarine et une dette au supermarché.

Il y a d'abord eu ce corps qui subissait des changements beaucoup trop rapides pour que j'ai le temps de m'adapter émotionnellement parlant.

Les hormones te tombent dessus avec une telle force que la dernière fois que j'avais connu ça ça remontait à l'adolescen… Lire la suite...

Tout va changer mais c’est ok

J'ai longtemps repoussé la maternité parce que je voyais la perspective de ces changements immenses qui allaient intervenir dans ma vie comme une véritable roulette russe.

Je me disais que tout allait changer, pas toujours pour le mieux et que j'allais regretter.

Sauf qu'il y avait un truc que j'ignorais : c'est que je n'allais pas intellectualiser ces changements.

Avant d'avoir mon fils je me posait des questions touuuuuut le temps et j'avais le loisir immense de passer des plombes à faire un choix. Ce que je trouvais parfois terriblement paralysant.

Depuis que je suis parent j'ai l'impression de dévaler une piste rouge sur mes skis et que quoi qu'il arrive, quelles que soient les décisions que je prends ça continue à avancer à toute allure : donc j'ai plus le temps d'ergoter.

Avec un enfant tout avance en permanence y a pas de pause possible.

Alors le changement n'est plus une grande source de réflexion et de stress : c'est le quotidien.

Quand tu es pas préparé à ça c'est un peu violent la première année : tu es l&agra… Lire la suite...