fbpx

Material girl

Hier j'ai enfin franchi le pas ! Mais ça m'a fait tout drôle de contempler ce que je venais de jeter à la poubelle et tout ce que ça symbolisait.

Un étrange mélange de : "mais pourquoi tu l'as pas fait plus tôt ?" et de "vraiment t'es sûre ?"

J'ai dû rester 10 secondes silencieuse à tenir le bac de recyclage ouvert en contemplant ce tas, pensant à tout ce que ça représentait et le "mais pourquoi tu l'as pas fait plus tôt" a pris le dessus, je l'ai refermé sereine.

J'avais mis tout ça dans des boîtes il y a 3 ans pour les conserver précieusement.

Mais à l'aube d'un nouveau déménagement il m'a soudain semblé évident que je ne déplacerais pas ces cartons et leur contenu une nouvelle fois.

Lire la suite...

Superstitions

La première fois que j'ai pris conscience de mes petites superstitions c'était pendant ma grossesse.

Avant j'étais convaincue d'être quelqu'un de totalement cartésien qui ne croit en rien et je pensais que les superstitions n'étaient ni plus ni moins de l'obscurantisme.

Oui j'ai longtemps été vraiment sans concessions et gavée de certitudes, et je vois avec bonheur que j'ai perdu de cette rigidité ces 5 dernières années (non pas que je suis devenue sage, c'est la parentalité qui à assoupli mes lignes à grands coups de pieds aux fesses).

Il faut dire que j'avais rencontré assez peu de difficultés dans ma vie, et même une en particulier : le désespoir.

C'est le désespoir qui m'a fait entrevoir mes propres superstitions et comprendre que j'en avais plein et ce depuis de nombreuses années.

Lire la suite...

Autruche

Il y a 10 ans quasi tout pile j'ai amorcé un changement qui peut sembler un peu anodin mais qui a pas mal changé ma vie : j'ai appris à attendre.

J'ai appris tout doucement les 5 premières années

et tout s'est accéléré ces 5 dernières années parce que j'ai traversé un paquet de grosses galères bien vénères qui m'aident aujourd'hui à relativiser et à me dire que tout va bien se passer.

Genre attendre 3 jours interminables de savoir si oui ou non je vais devoir subir une interruption de grossesse avec accouchement et tout le tintouin (A.K.A l'horreur absolue)...

...je pense que ça transformé n'importe quelle attente de 2h de massacre des 4 saisons de Vivaldi au téléphone avec une administration en charmant petit concert.

Lire la suite...

La folle

Pendant très longtemps ne pas être et ne pas faire comme tout le monde m'a placée du mauvais côté de la barrière.

Enfant on a instinctivement envie de faire partie du troupeau sans avoir la tête qui dépasse, puis ado on voudrait carrément se transformer en caméléon.

Moi j'avais beau avoir envie d'être comme tout le monde je crois que j'en étais tout bonnement incapable et j'étais pas du genre à me recroqueviller quand on me rejetais mais plutôt à rebondir contre le mur.

Et j'ai pas trop changé aujourd'hui je crois qu'il suffit qu'on critique ce que je fais pour que je le revendique haut et fort, d'autant qu'avec l'âge j'en ai carrément plus rien à cirer de ce que pensent les autres des décisions que je prends (hormis bien sûr les gens qui comptent pour moi et qui me veulent du bien).

Après avoir été harcelée pendant 3 ans à l'école primaire par profs et élèves j'ai décidé en entrant au collège que c'était termin&eacut… Lire la suite...

En traversant le miroir

J'ai raconté plusieurs fois comment la petite chenille que j'étais s'est transformée en papillon en 2011, un an après mon arrêt de la pilule.

A chaque fois j'ai raconté un peu comment je me suis sentie différente, plus aventureuse, prête à manger la vie, comme si, en découvrant soudain mon potentiel, j'avais cassé les murailles que j'avais érigées autour de moi grâce à mon couple pour me protéger du monde extérieur.

Un an après avoir arrêté la pilule j'ai lâché mon job pour devenir entrepreneuse, je suis partie en Australie au bout du monde puis j'ai quitté mon mari.

Le tout en moins de 6 mois.

Ce que je raconte beaucoup moins c'est le petit papillon certes très décidé mais un peu paumé que j'étais quand je suis sortie de ma chrysalide.

J'étais ultra sûre de moi et animée d'une espèce de puissance que je n'avais jamais connue dans ma vie.

Mais soyons honnêtes je me suis un peu saoulée au nectar et j'aurais pu m… Lire la suite...

Mon petit confort

Pendant longtemps je me suis vue comme quelqu'un de sauvage, qui se moque totalement de son petit confort, eho je suis pas une pantouflarde moi ça va pas ou quoi ?

L'idée du confort, ou peut être juste le mot "confort" m'a toujours fait un peu peur, on ne dit pas que pour avancer il faut sortir de sa zone de confort ?

Je ne sais pas pourquoi j'avais cette idée de moi : dans ma tête j'étais toujours cette enfant qui passe son temps en forêt pleine de boue, à grimper aux arbres, construire des cabanes et à courir avec les chiens que je n'étais plus depuis belle lurette.

C'était un idéal resté bien accroché à mon esprit alors que je vis depuis 20 ans dans des petits appartements parisiens bien douillets que j'aménage et décore avec soin et dans lesquels j'aime avant tout rester ne rien faire sous un plaid en buvant du thé.

Je suis plus proche de Dolorès Umbrage qui habille son bureau de tapis, de rideaux et de napperons que de Hagrid dans sa hutte...

Lire la suite...

La journée parfaite

Hier j'ai enfin fait cette journée parfaite que je fantasme depuis plusieurs mois.

Rien de bien fou, une journée de travail assez simple mais que j'ai pimentée à peu de frais.

Et je voulais vous parler de ça parce que j'essaie en vain de comprendre pourquoi je suis incapable de sortir de mes petites habitudes qui me satisfont peu, me frustre et m'engluent dans un quotidien dont je n'ai pas envie.

Ce qui est totalement fou parce que j'ai la possibilité depuis plus de 10 ans de travailler exactement dans les conditions que je souhaite, j'ai ce pouvoir sur mes journées de travail, mais ma volonté s'en saisit assez rarement.

C'est comme si je m'étais auto-enfermée dans une tour d'où je contemple un monde qui m'est accessible mais que quelque chose d'invisible m'empêche de toucher...

Lire la suite...

Nostalgique

Je suis depuis très longtemps fascinée par la nostalgie et ce que cet état peut provoquer en nous.

J’y pense très souvent, encore plus souvent depuis que je suis devenue parent : à chaque fois que je vis un moment agréable avec mon fils, quand je le regarde, quand je m’attendris, je ne peux m’empêcher de penser que…

…un jour je me remémorerait ces moments en éprouvant de la tristesse parce qu’ils seront derrière moi.

Parfois je le regarde et j’imagine qu’un jour il sera grand, qu’il partira vivre sa vie, et même si j’espère qu’il le fera heureux et confiant je ne peux pas m’empêcher de ressentir égoïstement un petit pincement au coeur à cette idée.

Oui mais voilà, je n’en suis pas encore à être nostalgique des années passées avec mon fils bébé car je me souviens également des difficultés qui allaient avec et je suis heureuse qu’on les ait dépassées.

Il peut m’arriver … Lire la suite...

Le moment magique

Pendant très longtemps j’ai fait ou dit les choses comme elles me venaient, je suivais mon flux de pensée comme ça sans trop réfléchir.

Pour moi c’était une façon naturelle de faire les choses et je n’y avais pas apporté plus de réflexion que ça.

Mais j'ai changé ça au contact de mon mec ces 10 dernières années et quand une situation ou une parole me gonfle j’agis complètement différemment, et surtout je ne dis que rarement quelque chose DANS L’INSTANT.

Pour tout un tas de situation il existe un moment opportun : pour parler à quelqu'un, pour envoyer un email, pour descendre les poubelles.

Lire la suite...

Mes préjugés

Des préjugés à la con sur les autres j'en ai plein.

Des généralisation abusives comme on entretient tous parce que ça nous fait gagner du temps et parce que souvent notre cerveau a besoin de ce genre de certitudes pour ne pas se perdre en interrogations permanentes.

Je sais par exemple que pour beaucoup je suis la parisienne BOBO.

Quand je vais dans le sud c'est comme écrit sur mon front.

Pourquoi apporter de la nuance à ça en disant que je suis née et que j'ai grandi à la campagne, que je porte assez mal le "bourgeoise" dans BOurgoise BOhème en venant d'une famille plutôt ouvrière et artisane ?

Pourquoi faire ça à une époque où non seulement on a des préjugés comme c'est le cas depuis des millénaires dans notre société...

...mais où en plus on a BESOIN d'entretenir l'image pleine de préjugée que les autres se font de nous pour atteindre la bonne cible sur Instagram.

J'entretiens malgré moi depuis des années cette image que les gens se fon… Lire la suite...