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La revanche

Devant cette vitre sur laquelle les résultats ont été scotchés je suis extatique : mention bien ! Mention bien ! J'y suis arrivée ! Je suis trop fière de moi !

J'ai 18 ans, je viens d'aller chercher mes résultats du bac, et quand je déroule le détail de mes notes je pense à quelqu'un.

M. Combernoux mon prof de math de 3e qui me prédisait un avenir loiiiiiin des matières scientifiques, et "certainement pas les maths".

Je m'en souviens encore de ce rendez vous parents profs où il avait dit ça à ma mère.

Vieille bique de prof.

Mon cher M. Combrenoux je viens d'avoir mon bac scientifique avec mention bien et 18 en math (je sais encore où j'ai fait une erreur idiote en plus j'ai frôlé le 20).

Oui le jour de mes résultats, au lieu de juste me réjouir j'ai pensé à ce vieux grincheux qui m'avait dit que je n'y arriverais pas. Pareil quand j'ai été admise en math sup.

Et je sais qu'il y a des gens qui usent de ça pour vous motiver, mais lui c'éta… Lire la suite...

A l’origine

Je me passionne depuis quelques années pour toutes ces idées qui sont tenaces dans notre culture populaire sans être pour autant complètement fondées (voire carrément mensongères ou manipulées dès le départ).

J'adore quand un·e historien·ne ou un·e chercheur·euse remet les pendules à l'heure en nous faisant faire un petit voyage dans le temps pour voir dans quoi la plupart des croyances de notre société occidentale ont pris racine.

Prenez "l'instinct maternel" par exemple : toute ma vie j'ai cru que ça existait.

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La haine

"Je te déteste maman ! T'es méchante !" qu'il m'a dit, paf !

Mais c'est pas lui que j'ai vu dire ça à ce moment là, c'est moi.

C'est drôle de se voir dans son enfant, c'est comme une sorte de miroir ou de machine à remonter le temps.

J'ai vu son attitude et entendu ces paroles et je me suis instantanément souvenue ce que je ressentais quand je disais ça, comme si j'étais dans son corps.

Cette lutte intérieure pour gérer ce trop plein, et cette phrase méchante pour essayer de faire sortir cette émotion négative et l'envoyer à quelqu'un d'autre pour s'en débarrasser.

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La page blanche

Vous vous souvenez de cette sensation ?

Vous êtes ado, le devoir sur table vient de commencer, votre voisine qui déchire tout a déjà rempli 4 brouillons d'idées et commencé à faire son plan et son introduction.

Et vous vous n'avez même pas écrit trois phrases, le sujet ne vous inspire pas ou pire vous avez plein d'idées mais le stress vous paralyse, vous commencez à transpirer et plus les autres "grattent" autour de vous plus le stress vous envahit.

Un coup d'oeil à la montre et c'est l'angoisse, la prof claque sur la table avec sa règle pour dire qu'il reste une heure "vous devriez déjà en être à rédiger".

J'ai des souvenirs encore hyper vivaces de ça, et il m'arrive encore de rêver que je suis en DS sur table à angoisser sur la copie bien remplie de ma voisine.

En fait je crois que j'ai toujours absolument détesté partir d'une page blanche...

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Nos petites madeleines

La semaine dernière je parlais avec un américain de ce qu'on appelle chez nous une "madeleine de Proust" (qu'eux appellent de façon très hollywoodienne "flashback").

J'étais trop fière de notre jolie langue et de lui expliquer cette expression que j'ai toujours trouvée si poétique.

J'adore quand ça m'arrive : quand un son, un goût ou une odeur vient réveiller quelque chose chez moi car c'est obsédant pendant toute la phase ou je cherche, et très fort quand j'ai enfin la révélation.

Je les aime tellement moi mes petites madeleines, à tel point que je m'en suis fait des rituels.

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Passions dévorantes

J'ai toujours aimé faire les choses sérieusement et avec assiduité : lire, en apprendre le plus possible, me doter du matériel adéquat, rencontrer des gens qui partagent mes passions, participer à des ateliers...

Quand je découvre ou redécouvre quelque chose qui me plaît je peux être un véritable bulldozer.

Il y a des passions que je "saigne" un peu plus vite que d'autres et parfois ça me quitte aussi vite que c'est arrivé.

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Le ruban rouge dans les toilettes

Une année ma mère s'est acheté un livre de sorcellerie qui a ouvert la porte des enfers à la maison.

Je m'en souviens encore, c'était un grand livre avec une couverture velours violette avec un titre écrit en turquoise : "le livre des sortilèges" ou quelque chose comme ça.

Je crois qu'on les a TOUS essayés et ça a été un sacré bordel pour certains.

Les deux les plus mémorables ayant été le sortilège d'amour et le rituel de purification.

Je rappelle qu'avec ma soeur on avait 15 et 12 ans (j'étais l'aînée).

Moi ça a été le sortilège d'amour bien entendu (j'étais obsédée par la gent masculine depuis le CM2, j'étais hyper attirée par eux mais j'avais un corps de gamine je ne les intéressais pas du tout, j'étais comme Claudia dans entretien avec un vampire).

J'étais tombée amoureuse de notre voisin (qui était complètement con mais il m'obsédait et je pouvais voir dans sa chambre depuis la mienne,… Lire la suite...

Le week end en famille

Je crois que plus je vieillis plus j'ai du mal à être en famille trop longtemps : je supporte mal les réflexions, surtout concernant l'éducation de mon fils, j'ai une façon de vivre et de m'organiser différente qui irrite tout le monde...

Et ça me stresse parce que je me demande si je fais comme tout le monde pour que ça se passe bien ou si j'impose aussi un peu ma façon de faire.

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Retrouvailles

Du plus loin que je m'en souvienne j'ai toujours chargé la mule, toujours.

Ce matin j'essayais de remonter le temps pour me demander quand j'avais pris du temps pour moi, plus de loisir que de travail, et dans ma vie il n'y a eu qu'une année comme ça : 2011

Une année où je considère que j'ai été en pleine crise existentielle.

Et je me suis dit que c'était fou ça que je mette une étiquette un peu négative sur ce moment où j'ai arrêté de bosser comme une acharnée pour profiter un peu de la vie.

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Le fantasme et la réalité

Le jour où j'ai réalisé que ce dont on rêve est parfois loin d'être le pays des merveilles qu'on s'imagine c'est la première fois qu'on m'a organisé une surprise.

J'avais TOUJOURS fantasmé sur les scènes de séries ou de films où l'héroïne rentre chez elle, crevée, qu'elle ouvre sa porte, pose ses clés, allume la lumière et là y a 40 personnes qui crient "surpriiiiiiiise".

J'avais toujours pensé que c'était absolument génial de passer d'un état d'esprit à un tout autre en une seconde, de voir tous ses amis quand on avait prévu de passer la soirée seule, que l'attention devait remplir chaleureusement le coeur.

Mais quand ça m'est arrivé j'ai compris que c'était juste une construction dans ma tête, parce que dans les films l'héroïne est toujours contente.

Moi je venais de passer une journée de merde, j'étais hyper déprimée par mon travail, je suis rentrée chez moi les larmes aux yeux et quand mon mec à ouvert la p… Lire la suite...