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Le vilain petit canard

J'ai ressorti et relu récemment mes journaux intimes comme je le fais religieusement tous les 2-3 ans et il y a quelque chose sur lequel je me suis arrêtée pour la première fois depuis longtemps.

Vous savez ces images ou ces endroits devant lesquels on passe tout le temps et qu'on ne voit presque plus, et dont un détail vous saute soudain aux yeux comme ça arrive aux enquêteurs dans les séries américaines qui ont une révélation en regardant pour la 100e fois une photo qu'ils ont sous le nez depuis le début.

Et bien ça m'a fait la même chose.

Après avoir lu et relu ces journaux pour la 100e fois au moins j'ai remarqué un détail que je n'avais jamais vraiment vu ces 30 dernières années parce que j'avais probablement préféré l'oublier.

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3 histoires embarrassantes (et un peu rigolotes) – crush edition

Je me suis débarrassée de pas mal de mes complexes à l'approche de la trentaine mais il me reste un petit tendon d'Achille qui peut me faire me sentir toute nue parfois.

C'est mon pied droit, ou plus précisément son moignon d'ongle sur le gros orteil qui peut me complexer parfois.

J'ai eu un accident au pied droit quand j'avais 12 ans qui a définitivement endommagé cette partie de mon anatomie (dont je vous épargnerai les détails parce que c'est gore, ma soeur qui était avec moi a carrément eu une vision pendant cet accident tellement ça l'a traumatisée sur le moment).

Et pour y pallier je me pose un faux ongle vernis depuis une dizaine d'année pendant toute la période où je porte des chaussures ouvertes.

Maintenant je fais faire ça chez des professionnelles qui font un vrai travail de magiciennes en 5 minutes et ça dure les deux mois d'été que nous accorde la région parisienne.

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Tignasse

J'ai longtemps cru que c'était ma nouvelle coupe de cheveux avec frange et petit blond vénitien qui avait été à l'origine de tous les immenses changements opérés dans ma vie il y a 10 ans.

Je me sentais plus jolie, mieux dans ma peau et je me disais que c'était complètement fou tout ce qu'une coupe de cheveux avait pu changer pour moi.

Je trouvais ça aussi un peu superficiel de me sentir si bien et d'être soudain si aventureuse juste grâce à mes cheveux et le nouveau regard qu'ils me faisaient porter sur moi.

Alors que non, c'est bien autre chose qui en était à l'origine mais j'y ai cru parce que depuis l'enfance on m'avait fait accorder une si grande importance à ma crinière que comment aurait-il pu en être autrement ?

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Plus haut que mon cul

Malgré un syndrome de l'imposteur qui me poursuit gentiment depuis l'enfance et une fâcheuse tendance à penser que je n'en fais jamais assez (ou que ce n'est jamais assez bien) j'ai parfois eu la fâcheuse tendance à me sentir au dessus des autres.

Et c'est sacrément moche, j'ai honte à chaque fois que je repense à tous ces moments où je me suis cru meilleure, plus talentueuse, vertueuse, intelligente ou mieux que les autre d'une manière générale.

Oh je sais que je ne suis pas la seule à qui ça arrive.

Mais plus j'avance dans la vie plus je fais l'expérience des erreurs et des faiblesses que je pensais réservées aux autres et ça fait beaucoup de bien à mon humilité.

Voilà 3 anecdotes qui m'ont aidée à arrêter de péter plus haut que mon cul.

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Fichez moi la paix

Je déteste les notifications je crois qu'on ne mesure pas assez l'impact que ça a sur notre santé mentale.

Il y a des gens sur qui ça glisse, qui ont 379 textos non lus et le double de mails non traités avec des petites pastilles rouges sur les applis de leur téléphones et qui ne s'en soucient guère.

Moi chaque notif rouge sur une appli sur mon tel clignote aussi en tâche de fond dans ma tête.

Comme une insupportable petite bestiole qui sauterait à pieds joints au fond de la salle dans mon esprit (j'imagine ça comme dans "La vie") en disant "hey ne m'oublie pas" "hey tu vas m'oublier" "hey je suis là".

Mais ta gueule ! Je transplante pas des coeurs ça peut attendre 48h !

J'ai l'impression qu'on peut plus regarder une vidéo ou lire un article tranquille sans qu'… Lire la suite...

La case en moins

J'ai une collection de trousse et de petits sacs en tissus de rangement en tout genre qui commence à témoigner plus d'une obsession maladive que de la simple organisation.

Je sais pas, j'ai besoin de tout rentrer dans des cases c'est comme ça, j'ai l'impression que tout est sous contrôle.

Y a rien qui me rend plus ouf que mes potes super détente qui partent en vacances avec leurs fringues dans des sac plastiques, la brosse à dent qui se balade au milieu des T-shirt et la bouteille de shampooing familiale de 12L pour 4 jours.

Moi j'ai besoin d'avoir pris juste ce qu'il faut, un petit sac de tissus avec mes fringues, un autre avec mes sous vêtements, et globalement tout est rangé dans des pochons par fonction ou moment d'usage, genre j'ai 2 trousses de toilettes : une pour le lavabo, une autre pour la douche + un pochon coiffure avec son mini sèche cheveux.

Ptain en écrivant ça je mesure ma folie...

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La mal chaussée

Ces deux dernières années ont fait remonter une forme de syndrome de l'imposteur que je n'avais jamais expérimentée auparavant.

C'est fou comme ce truc peut prendre comme formes différentes, je pensais m'en être plus ou moins débarrassée mais ce filou s'est retaillé un chemin jusqu'à moi sous une forme déguisée.

J'aurais pourtant dû la voir venir la vieille sorcière avec sa pomme empoisonnée…

Car comme beaucoup de femmes, j'ai un looooong historique de syndrôme de l'imposteur : ce sentiment de ne jamais être à la hauteur et cette peur d'être démasquée à tout moment.

Mais après des années de travail sur moi même et d'expériences qui m'ont donné confiance j'avais enfin commencé à me sentir légitime et à faire taire cette sale petite voix au fond de moi.

Et la maternité tout fichu en l'air.

Madeleine

Je suis dans ce bureau à faire mon bilan de fin d'année avec ma N+1 et mon N+2 quand soudain ma gorge se serre.

Non non non ! Pas maintenant ! Stop ! Alerte là haut c'est pas le moment pitié !

Plus aucun son ne sort de ma bouche alors que mon N+2 vient de me poser une question et me fixe à travers ses petites lunettes.

Je sais que si je parle les larmes vont commencer à couler, et que si je les retiens ma voix va faire des trémolos et je refuse de me retrouver telle une enfant alors que je vis un moment important dans ma vie professionnelle.

Reprends tes esprits, inspire, fais mine de réfléchir pour gagner du temps, expire ! Allez vas-y plus tu attends plus tu a l'air stupide ! Dis quelque chose !

"...je..."

Et patatras.

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Inspiration

Aujourd'hui je voulais vous faire une petite confidence (vous raconter quelque chose qu'on ose rarement avouer publiquement en somme) parce que c'est une énigme personnelle que j'avais envie de partager avec vous.

Jamais facile les confidences...

Ça fait d'ailleurs 4000 fois que j'essaie de rédiger et re-rédiger cette intro sans savoir par quel bout le prendre.

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Cool kids

Quand j'étais au collège on appelait ça les gens populaires, mais ça fait des années que j'emploie le terme "cool kids", sans doute mon petit côté Mia Frye.

"Cool kid" ça fait beaucoup plus rêver que "populaire" dans mon esprit, y a un côté "je suis cool sans le faire exprès" alors que populaire on a le sentiment que ça demande un peu de travail.

J'analyse parce que je ne suis pas capable de faire grand chose de plus : malgré tous mes efforts depuis toujours, j'ai jamais été une cool kid.

Je côtoie des gens que je considère être des cool kids, ce qui était déjà un graal quand j'étais ado.

Et aujourd'hui je sais que j'en serai jamais une.

Je suis pas faite du bon bois pour ça.

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