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Crédibilité

Toute ma vie j'ai eu un mal fou à avoir de la crédibilité et à me sentir légitime dans de multiples domaines.

Et comme j'ai la sainte horreur de passer pour une bécasse je me sens toujours obligée de faire savoir bruyamment à la terre entière que j'en suis pas une.

D'autant que c'est très souvent lié à mon genre, je le sais...

Et ça rend dingue en tant que femme de toujours avoir à batailler pour avoir cette putain de crédibilité : on remet toujours en doute nos compétences, nos connaissances, notre légitimité et ça commence à me rendre totalement barjot (en plus de me faire perdre énormément de temps).

Des exemples j'en ai mille dans le domaine professionnel, familial, et même culturel.

Samedi dernier pour ne citer que cet exemple, je suis allée à l'anniversaire d'un pote et comme j'étais de nouveau dans une phase Metallica après avoir vu leur concert au Hellfest j'avais mis un des T-shirt du groupe que j'adore.

Je les écoute depuis mes 1… Lire la suite...

Fille – Garçon

Depuis qu'il est tout bébé les gens prennent mon fils pour une fille : il a des traits fins, de grands yeux et de longs cils et j'imagine que ça joue dans l'inconscient collectif.

Mais j'ai décidé très tôt de ne pas corriger les gens, parce que mon fils pour le moment il s'en fout, son père et moi également, et quand il sera en âge de le faire il corrigera les gens s'il le souhaite.

Mais en attendant, ça crée des situations franchement désagréables dont je me passerais bien.

Ça se passe toujours un peu de la même manière : on est dehors dans une aire de jeu, et un parent avec son enfant dit un truc du style "Bonjour princesse" ou "Comme elle parle bien" ou "Tu veux jouer avec la petite fille ?"

Moi je corrige pas parce que j'ai pas envie d'insister là dessus en permanence devant mon fils.

5-10 minutes plus tard les gens m'entendent dire un truc au masculin genre "mon chéri" et 80% du temps ils s'offusquent.

Ce qui m'énerve au … Lire la suite...

Transformation

Ces deux dernières années j'ai traversé une petite crise vestimentaire dont je sors complètement depuis peu.

Vous m'auriez vu il y a 10 ans juger intérieurement celles qui se négligent, vivent en jogging et n'ont cure de l'image qu'elles renvoient aux autres.

Vous m'auriez dit que j'aurais la même allure pendant plus d'un an après la naissance de mon fils je ne vous aurais pas crus, toute idiote et trop sûre de tout savoir sur la vie et sur moi même que j'étais.

Je ne savais pas sur quelle pente on peut parfois glisser lentement mais sûrement et combien il peut être difficile de la remonter.

Il faut dire qu'après avoir pris ma revanche sur l'adolescence et alors que j'avais enfin la belle vie, le bon job, le bon mec, le bon look je pensais pas que j'enverrai tout valdinguer un jour.

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Les règles

Jusqu'à mes 18 ans mes règles ont été une torture.

Ce n'était pas systématique (heureusement) mais certains mois je me tordais de douleurs le premier jour.

J'étais prise de sueurs froides et de nausées, parfois j'étais au bord du malaise vagal et quand ça me prenait il fallait que je m'allonge dans l'instant pour ne pas sombrer.

Aujourd'hui j'y repense avec une certaine haine (oui carrément).

Parce que depuis j'ai été enceinte, j'ai accouché et j'ai attendu 12 heures de contractions avant de demander la péridurale.

Même si c'était plus intense je vous le donne en mille : les douleurs que j'ai endurées ado étaient très proches de celle j'ai ressentie quand on a provoqué mon accouchement.

Je me souviens quand j'ai commencé à les ressentir je me suis dit : "mais putain de bordel je la connais cette douleur !!"

Sur le coup j'avais d'autres chats à fouetter mais maintenant quand j'y repense ça me met en colère.

En colère qu'on m'ait fi… Lire la suite...

Carcans

Il y a quelques années je me suis libérée de plusieurs "accessoires" qui avaient pourtant longtemps fait partie de ma panoplie de la fille qui veut se sentir jolie.

J'ai banni tout ce qui serre la taille, comprime la poitrine, laisse des marques sur la peau, écrase les orteils, ou me gêne d'une manière ou d'une autre.

Je voulais me sentir bien et libre de mes mouvements en toute circonstance.

Et ça a été un long chemin...

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Laisse ça fillette je vais t’aider

J'ai assez peu consciemment souffert de sexisme à l'école ou dans le monde du travail.

J'en ai certainement fait l'expérience car en matière d'avenir et de projection il était plutôt rare dans les années 80-90 qu'on pousse les filles vers des études scientifiques par exemple mais ça a dû être le fait de professeurs ou parents d'élèves car dans la famille très matriarcale où j'ai principalement grandi avec ma mère on m'a toujours encouragée à faire ce qui me plaisait.

Ma grand mère qui a toujours été un modèle pour moi avait dû renoncer à ses études de médecine dans les années 50 car elle a eu des enfants très jeune.

Et elle m'a toujours dit que j'étais aussi capable qu'un garçon dans n'importe quel domaine, notamment les sciences.

Je n'ai donc jamais eu de complexe fille / garçon dans le domaine scientifique ou technique quand j'étais jeune.

J'en ai plutôt fait l'expérience … Lire la suite...

Moi qui voulais tant une fille

J'ai récemment réalisé au détour d'une lecture sur l'éducation anti sexiste que la préférence d'un genre ou d'un autre pour ses enfants était très mal vue en Finlande et qu'en France on avait des attentes qui frôlent l'indécence en la matière.

Damn ! Je l'attendais pas celle là moi j'ai toujours cru que c'était parfaitement légitime d'avoir une préférence et je n'avais jamais réfléchi à ces attentes qui oui quand on y réfléchi deux secondes sont effectivement sexistes.

J'ai grandi dans une famille où "on préférait les garçons" du côté paternel et où les femmes étaient les fortes têtes du côté maternel.

J'ai grandi dans l'idée qu'avoir un garçon c'était nul et qu'avoir des filles c'était le graal.

Mais mon expérience de la maternité m'a enseigné tout l'inverse et j'ai depuis beaucoup questionné l'idée qu'il était normal d'avoir des préférences de genre pour un enfant à naître.

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