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Tout va changer mais c’est ok

J'ai longtemps repoussé la maternité parce que je voyais la perspective de ces changements immenses qui allaient intervenir dans ma vie comme une véritable roulette russe.

Je me disais que tout allait changer, pas toujours pour le mieux et que j'allais regretter.

Sauf qu'il y avait un truc que j'ignorais : c'est que je n'allais pas intellectualiser ces changements.

Avant d'avoir mon fils je me posait des questions touuuuuut le temps et j'avais le loisir immense de passer des plombes à faire un choix. Ce que je trouvais parfois terriblement paralysant.

Depuis que je suis parent j'ai l'impression de dévaler une piste rouge sur mes skis et que quoi qu'il arrive, quelles que soient les décisions que je prends ça continue à avancer à toute allure : donc j'ai plus le temps d'ergoter.

Avec un enfant tout avance en permanence y a pas de pause possible.

Alors le changement n'est plus une grande source de réflexion et de stress : c'est le quotidien.

Quand tu es pas préparé à ça c'est un peu violent la première année : tu es l&agra… Lire la suite...

De mère en fille

Hier je parlais à ma soeur de ma très regrettée grand mère, celle qui était pour moi comme une seconde maman.

Je regardais mon fils arroser les plantes et à chaque fois qu'il fait ça avec passion j'imagine combien il aurait adoré faire ça avec ma grand mère qui avait un jardin si joli, dont elle prenait soin avec tant d'affection.

Alors je me perds dans ce jardin, et je suis rattrapée par la réalité : elle n'est plus là, elle n'aura jamais rencontré mon ptit bout, elle n'aura jamais fait "tic tic tic" en lui chatouillant les pieds, elle ne lui aura jamais donné la becquée comme elle l'a fait tant de fois quand elle s'occupait de moi enfant.

Je n'aurais jamais cru que devenir parent et surtout "maman" allait remuer tant de choses en moi vis à vis de ma famille avec laquelle j'ai pris mes distances depuis longtemps (par indépendance et besoin de tracer ma route).

Je me croyais libre de toutes ces attaches familiales et la maternité… Lire la suite...

Transformation

Ces deux dernières années j'ai traversé une petite crise vestimentaire dont je sors complètement depuis peu.

Vous m'auriez vu il y a 10 ans juger intérieurement celles qui se négligent, vivent en jogging et n'ont cure de l'image qu'elles renvoient aux autres.

Vous m'auriez dit que j'aurais la même allure pendant plus d'un an après la naissance de mon fils je ne vous aurais pas crus, toute idiote et trop sûre de tout savoir sur la vie et sur moi même que j'étais.

Je ne savais pas sur quelle pente on peut parfois glisser lentement mais sûrement et combien il peut être difficile de la remonter.

Il faut dire qu'après avoir pris ma revanche sur l'adolescence et alors que j'avais enfin la belle vie, le bon job, le bon mec, le bon look je pensais pas que j'enverrai tout valdinguer un jour.

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J’ai le temps

Les to do list ont un peu disparu de ma vie et ce pour le meilleur je pense.

Une liste de "choses à faire" c'est plombant quand on y pense, et puis c'est très vague, il n'y a aucune hiérarchie dans ce qu'on a "à faire".

Il y en a dont on a envie de s'occuper immédiatement parce qu'elles sont joyeuses, ou parce que ce sont des choses qu'on maîtrise et qu'on va faire en un tour de main.

D'autres auxquelles on ne veut surtout pas s'atteler parce qu'elles sont pénibles où parce qu'on s'en fait une montagne pour x raisons.

Il y en a qui sont urgentes.

D'autres qui peuvent être remises à plus tard.

Quand elles sont urgentes et qu'on a envie de s'y mettre ce n'est pas un sujet, elles ne méritent même pas d'être consignées quelque part.

Et quand elles sont pénibles et qu'elles peuvent être remises à plus tard... elles finissent par l'être à tout jamais.

Voilà comment je gère aujourd'hui tout ce que j'ai à faire, comment je faisais avant et ce qui ne fonctionnait pas du tout. Voilà… Lire la suite...

Les médailles

Je n'ai jamais autant détesté être une femme qu'en devenant mère.

Enfin non pas exactement, ça a commencé dès la grossesse mais on va pas chipoter.

Je ne sais pas si j'ai vécu dans ma bulle pendant toutes ces années mais avant de tomber enceinte le sexisme ne m'avait pas beaucoup affectée.

Enfin non pas exactement : j'ai souvent eu peur en rentrant le soir tard dans la rue, mes arguments ont déjà été décrédibilisé par un adversaire masculin au seul prétexte que j'étais une femme et on a déjà essayé d'abuser de moi quand j'avais un peu trop bu.

La base quoi.

Mais pour le reste, je crois que de vivre dans un petit quartier tranquille, d'évoluer dans un milieu socio culturel très éveillé aux questions du sexisme et de travailler à mon compte (exit les collègues relous) m'ont isolée d'une grosse partie du problème.

Je ne m'attendais pas à voir arriver ce raz de marée d'injonctions et d'inégalités en devenant … Lire la suite...

Ignorer ce qui (me) dépasse

Le cadre qui me tranquillisait et permettait à mon esprit de ne pas trop déborder vole régulièrement en éclat depuis que je suis devenue parent.

Et j'essaie de composer avec mon besoin vital d'avoir des règles à la Monica Geller et la nécessité de m'en affranchir pour ne pas empêcher mon fils de dormir sous prétexte qu'il oublié de reboucher ses feutres.

Voilà comment j'ai trouvé un juste milieu entre un intérieur rempli de jouets en plastiques aux couleurs criardes qui clignotent, font pouêt, tut, waf waf et un intérieur assorti peuplé de jouets en bois pastels où la moindre peluche jaune n'a pas droit de cité

Comment j'ai survécu à la diversification (et la DME) et aux murs mouchetés de bouffe alors que j'étais maniaque as fuck.

Comment j'ai, je l'espère réussi à donner à mon fils de l'autonomie en faisant fi du besoin de contrôle que j'avais sur à peu près tout.

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Surfer sur la vague

La peur de regretter ma vie "d'avant" est, je crois, ce qui a le plus repoussé mon projet de maternité.

Je savais qu'avec un enfant la vie changeait à un point qu'on ne pouvait imaginer avant d'y être pour de bon, et ce grand saut dans une toute nouvelle vie semée d'embûches m'effrayait au plus haut point.

Pour moi c'était un peu le voyage d'une vie, qu'on fait sur un des rares chemins où il n'y a aucun demi tour possible et dans lequel on embarque quelqu'un qui n'a rien demandé à personne sur le siège passager.

Alors j'ai pensé et pesé les choses pendant un moment : et si tu n'aimais pas ton enfant ? Et si tu regrettais ta vie d'avant ? Et si le poids des responsabilités t'écrasait ? Est-ce que tu es prête à avoir un enfant dans la société dans laquelle on vit ? Comment tu vivras le sexisme à travers ce nouveau prisme ?

J'avais peur que ma vie change au point de regretter l'existence que je menais auparavant et de voulo… Lire la suite...

La vie qui ralentit

Enfant je bégayais parce que j'avais trop de choses à dire. Je débitais mes paroles à la vitesse de l'éclair jusqu'à ce que je bute sur un mot parce que j'en avais beaucoup trop dit en très peu de temps.

Jusqu'à 15 ans j'ai couru ou sautillé au lieu de marcher pour aller plus vite.

Je pense à tout en prévision, des semaines, voire des mois à l'avance.

Alors, moi qui ai longtemps trouvé que rien n'allait jamais assez vite j'ai appris ces 30 derniers mois à ralentir et à vivre dans l'instant présent avec beaucoup de difficulté.

Mais aujourd'hui, l'apaisement est bien réel.

Ça a commencé juste après la naissance de mon fils : la vie parisienne que j'avais toujours tant aimé est subitement devenu une agression quotidienne.

C'était très déroutant de me sentir comme un lapin au milieu de la forêt quand je traversais le carrefour près de chez moi en pleine journée.

Le ballet des voitures et des piétons me filait le tournis et les coups kla… Lire la suite...

Derrière la porte

Vous avez remarqué comme on se met à regretter les choses avec intensité quand on les a perdues alors qu'on les remarquait à peine quand on les avait devant soi ?

La première année avec mon fils j'ai perdu une partie de ma vie secrète : ces petits moments en apparence anodins qu'on ne vit qu'avec soi même que je n'appréciais clairement pas à leur juste valeur auparavant.

Ils ne sont pas très nombreux ces moments du quotidien qu'on ne partage jamais avec les autres, je les compte même sur les doigts de la main.

Et Ô poésie du jour bonjour, s'il y a bien un moment du quotidien de solitude dont est les seuls à avoir le secret c'est bien le ptit coin.

Oui oui vous ne rêvez pas je suis bien en train de vous parler de ça.

Attendez je vous jure que c'est intéressant.

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3 jours de douleur

Il y a 3 ans j'ai vécu 3 jours de douleur intense qui m'ont beaucoup marquée (pas 3 ans jour pour jour, j'ai décidé d'arrêter de repenser à cet événement à sa date anniversaire).

Parce que la surprise de cet événement a été brutale.

Parce que c'était la première fois de ma vie que je ressentais une tristesse aussi profonde.

Parce qu'étrangement, j'ai ressenti beaucoup de sérénité et de calme pendant ces 3 jours.

Parce que j'ai découvert qu'une mauvaise nouvelle n'était pas infirmée par la bonne comme une simple addition d'un + et d'un -.

Parce que la suite des événement a dépouillé cette peine immense de sa légitimité alors qu'elle avait laissé en moi une empreinte indélébile...

... Et que ça m'a fait beaucoup culpabiliser.

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