Me revoilà avec l’article tambouille bilan du mois dernier.

Tout ce qui m’a fait réagir ou qui m’a donné des à réfléchir en avril côté travail : le rire et le mauvais livre.

Ainsi que la dernière avancée de mon projet de réédition de livre Alice au Pays des Merveilles et mes autres projets personnels.

Si tu veux voir des articles plus orientés business comme avant il y a mon post de janvier 2020, tu y trouveras quelque chose d’extrêmement détaillé sur la création de cet espace et comment venir à bout d’un gros projet en gestation depuis longtemps. Puis chaque mois jusqu’à l’automne 2024.

 

Le rire

Le mois dernier j’ai trié ma paperasse : ce genre de moment où je me rends compte que j’ai encore des courriers Ameli de 2008 ou mon certificat de baptême de plongée de 2010 me fait hurler de rire : mais pourquoi je garde ça ???

Je suis retombée sur des courriers de Pôle Emploi et ça m’a fait prendre conscience de mon parcours (oui à l’époque ça s’appelait pas encore France Travail, j’ai pas 25 ans, oui oui genre j’ai fait mes voeux pour le supérieur sur 3614 RAVEL(dis moi que tu as plus de 40 ans sans me dire que tu as plus de 40 ans)).

J’ai fait un seul passage chez Pôle Emploi dans ma vie.

Je me souviens hyper bien de ce passage désagréable mais obligatoire : je n’étais plus étudiante, je n’avais pas encore été embauchée quelque part (c’était en cours) et je devais avoir un statut pour avoir la sécu, ce statut ça devait être : demandeur d’emploi.

J’ai été reçu par une nana qui m’a pris directement de haut, qui m’a demandé quel était mon diplôme (Diplôme supérieur d’arts appliqués en design produit mobilier et architecture intérieur en l’occurence) et si j’avais eu des entretiens d’embauche.

Elle a fait une faute à mon diplôme, je l’ai vue sur son écran et je l’ai corrigée, ça l’a agacée.

Puis quand je lui ai dit que j’avais eu un entretien chez L’Oréal pour un poste de Merchandiser et ELLE M’A RIT AU NEZ.

“Hahahah mais enfin designer et merchandiser ça n’est pas la même chose je vais vous imprimer nos fiches métier vous allez voir”

Ce rire m’a rendu folle. Non mais le C.U.L.O.T !

J’ai vu rouge, et j’ai rien écouté tellement je bouillais de rage pendant qu’elle me faisait la lecture de ses fiches métier de merde.

Non mais elle se prenait pour qui elle qui avait probablement jamais cherché de travail de sa vie pour rire de ma recherche d’emploi ?

J’ai pris ses fiches métier et l’attestation que je suis venue chercher et je suis partie.

Bien résolue à ne plus jamais laisser quelqu’un me dire que je n’étais pas capable de faire quelque chose.

J’ai compris que je n’aurais jamais rien à attendre des autres pour trouver du travail dans mon domaine (arts appliqués) et que ça allait pas être facile si je me mettais pas des coups de pieds aux fesses.

Et toute ma vie professionnelle je n’ai eu de cesse d’apprendre de nouvelles compétences parce que putain la tristesse de rentrer dans cette saleté de fiche métier, moi je voulais déborder de partout, changer de casquette, me dire que je pouvais si je le voulais un jour vendre des broderies médiévales si je le voulais.

Je réalise que j’ai jamais vraiment cherché de travail de ma vie, on est toujours venu me chercher ou je me suis créé mon travail moi même en apprenant plein de choses : sites web qui vivent des annonceurs, boutiques en ligne, formations, mon blog payant…

Je vais pas vous dire que je me suis faite toute seule hein, j’aurai pas cette indécence, j’ai pu le faire parce que j’avais les codes, le réseau et les connaissances, un père lui même chef d’entreprise, du soutien…

…plein de privilèges en somme.

Je me suis sentie suffisamment en sécurité dans la vie pour lâcher mon premier CDI dans une énorme boîte et me lancer dans les méandres du web, sentir les tendances et suivre les opportunités qui sont venues à moi.

Je suis fière de ça mais j’ai conscience que c’est pas sorti uniquement de ma volonté.

Aujourd’hui je me rends compte que j’ai trop travaillé seule et je crois que je suis à un tournant où j’en ai marre de développer MES projets.

Ça fait un an que je travaille une fois par semaine pour des amis qui ont un studio de production et j’aime assez mettre aujourd’hui mes compétences au service d’autres projets.

Je m’y sens mille fois plus utile.

Ceci est d’ailleurs un appel : si tu as un projet / une petite entreprise avec des moyens pour développer ça, n’hésite pas à m’envoyer un message je ne mords pas.

Le mauvais livre

Avec les amis avec qui j’anime le podcast Drôle de jeu (sur le jeu de rôle grandeur nature) on a loué une maison le mois dernier parce qu’on n’avait jamais été tous ensemble un week end et c’était trop cool.

J’aime bien être dans des maisons que je ne connais pas, j’ai toujours une fascination pour les objets qu’on y trouve et je me raconte plein de choses à partir de ça.

Et puis j’ai trouvé un livre dans les toilettes qui a été une source d’inspiration incroyable pour mes amis et moi.

C’était un livre sur le train, et sur les gens qui s’y croisent, se qu’ils se racontent.

C’était rempli de poncifs, de conversations inventées que personne n’a jamais eues, de descriptions pétées, de réflexions sexistes et âgistes, la prose était siiiiiii mauvaise qu’on en a ri pendant 2 jours à trouver régulièrement un nouveau passage toujours plus mauvais que le précédent.

La dernière phrase du livre c’était quand même “tchou tchou le train de la vie passe, prenez le”.

Je sais pas à quel moment on peut écrire ce genre de niaiserie et se dire qu’on va l’éditer “Michel c’est canon ça part en prod”.

En lisant ça je me suis dit : mais pourquoi tu as parfois peur de lancer tes projets alors que des mecs doutent de rien pour publier la plus merdique des proses ?

Ah si j’avais eu la confiance d’un homme cishet blanc j’en aurai édité des merdes…

Pardon vous allez croire que je me crois sortie de la cuisse de Jupiter mais c’était vraiment écrit comme mes rédactions en 5e, j’exagère à peine.

Depuis avec mes potes on s’envoie des textes du même type dès qu’un d’entre nous prend le train.

Et j’essaie de me rappeler que oui mes projets valent le coup de sortir.

Mon travail en avril

Petit bilan de tout ce que je facture avec mon auto entreprise.

Projets persos en cours

Réédition Alice :

J’ai énormément avancé sur la réédition d’un très joli livre Alice au pays des merveilles dont je parlais le mois dernier et celui d’avant.

Je vais passer par des précommandes via cowdfunding et après avoir loooooonguement hésité je vais passer par Ulule.

Oui j’ai hésité parce qu’ils prennent 8% des revenus et sur un projet où on fait peu de bénéfices comme la réédition d’un livre ça pèse pas mal.

👉 tu peux lire la suite de cet article si tu passes en mode Myosotis ou Églantine > Plus d'info ci dessous ⬇️