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C’est pour ton bien

Enfant, j'ai subi des violences "éducatives" que j'ai longtemps pensé avoir bien méritées, "pour mon bien".

Et j'ai réalisé en devenant parent que non seulement elles n'était ni utiles, ni nécessaires mais qu'elles avaient en plus carrément dépassé les bornes.

(C'est impressionnant de voir comment avoir un enfant vous plonge dans votre passé pour vous le faire voir sous un angle inédit. Pour moi c'est presque une forme de thérapie).

Je n'ai pourtant pas été élevée par des tortionnaires.

Plutôt des gens aimants, curieux, cultivés, ouverts d'esprits et plein d'humour avec qui j'ai toujours pu m'exprimer et être moi même.

Mais qui pensaient "qu'une bonne claque ça n'a jamais tué personne" et que les enfants sont des petits êtres qu'il faut dresser et à qui il faut apprendre à obéir sous peine de les voir devenir les chefs de la maison.

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Ce livre que j’ai détesté mais qui a tout changé dans mes méthodes et ma vision de l’éducation

J'ai retenu les meilleurs conseils en matière d'éducation pour mon fils d'un livre que j'ai par ailleurs détesté.

Je crois que ce qui m'énerve souvent dans les conseils en matière de parentalité ce sont tous ces dogmes, toutes ces méthodes "simples et efficaces" qui sont sensées fonctionner avec tout le monde.

Ce livre c'est : Chasseur, Cueilleur, Parent de Michaeleen Doucleff

C'est le père de mon mec qui s'intéressait pas mal à l'éducation qu'on avait choisi pour notre fils qui l'avait acheté pour le lire, puis il nous l'a laissé.

Le pitch est simple : au bord du burn out parental, Michaeleen, journaliste de métier, décide d'aller rencontrer et interviewer des familles mayas, inuites et hadzabe accompagnée de sa fille de 5 ans pour comprendre pourquoi et comment les parents de cultures plus traditionnelles semblent parvenir à élever des enfants plus heureux, responsables et indépendants (j'y reviendrai). Quelles techniques, pratiques et mentalités les gens du monde… Lire la suite...

Le petit chat est mort

Il m'a attrapée à la sortie de douche, comme ça sans prévenir, j'étais en train de me mettre une serviette sur les cheveux et de les essorer.

Je venais de lui dire :

-"Mon chéri je suis ta maman je suis là pour t'aider à grandir..."

-"Oui et à mourir"

😨

Oh putain je m'y attendais pas à celle là, mince il a que 3 ans 1/2 je savais pas qu'il allait comprendre aussi vite qu'il allait mourir aussi.

Puis il a enchaîné :

- "Maman je veux pas mourir je veux pas aller dans la terre comme le p'tit oiseau et je veux pas que tu meure, qu'est ce qu'on va faire quand on sera morts ?"

J'étais totalement interdite, je savais pas ce que je devais ou devais pas lui dire, je m'étais pas du tout préparée à ce genre de question à 3 ans 1/2...

Pourtant, quelques semaines plus tôt on en avait parlé avec des potes et on leur avait demandé comment ils avaient géré ça avec leurs enfants...

...leur réponse nous avait ahuris

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Mon enfant est un génie

Quand à 30 ans on m'a diagnostiqué mon T.D.A.H (Trouble de l'Attention Hypéractive) ça a fait l'effet d'une bombe dans ma vie. J'ai revu mon enfance sous un prisme différent.

J'ai par exemple cru toute mon enfance que j'étais trop turbulente, pas assez concentrée ou attentive parce que je faisais pas assez d'efforts... En réalité j'essayais de faire la course avec les autres, un boulet invisible vissé au pied.

J'étais différente, et comme m'a dit la psychiatre qui m'a diagnostiquée : neuro-atypique

Mais quand j'étais petite on ne diagnostiquait pas vraiment le T.D.A.H qui était vu uniquement comme un trouble du comportement et rien de plus.

J'étais précoce, mes parents étaient super fiers de mon test de Q.I.

Mais ma précocité était la conséquence de ce trouble qui m'a pourri la vie toute mon enfance (et soyons honnête rend pas ma vie d'adulte hyper facile avec les autres).

C'est loin d'être une bénédiction, ça aurait pu très mal t… Lire la suite...

Laisseeez moiii glandeeer

C'est impossible quand tu es parent de te réveiller le matin en te disant "si je restais au lit à rien faire et que je mangeais que des céréales toute la journée ?"

Impossible également de décréter que ce week end c'est la flemme absolu sous un plaid à lire et regarder des films en mangeant des chocolats.

Non le week end tu dois :

  • aller chercher l'enfant qui t'appelle dès potron minet alors que la couette te serre dans ses bras amoureusement
  • lui préparer son petit déjeuner
  • l'habiller (enfin lui courir après entre chaque élément parce que tu es une sorcière et lui un lapin malin)
  • Goûter aux sandwich de pâté chocolat fraise qu'il te prépare dans sa mini cuisine
  • Aller te peler les fesses au parc en regardant le toboggan les yeux viterux
  • Prévoir les repas de la journée
  • Racheter tout ce qui manque dans le frigo
  • L'écouter taper sa symphonie des enfers sur son mini piano avec cendrillon
  • Faire des tour eiffel de Duplo et l'&… Lire la suite...

La poupée en haut de l’escalier

Est-ce que vous avez un souvenir vraiment effrayant de votre enfance ?

Quelque chose qui a torturé votre imaginaire pendant de longues nuits sans sommeil à vous cacher sous la couette en vous recroquevillant pour que vos pieds ne s'approchent pas du rebord de cette barrière de coton et de plumes que vous aviez érigée entre cette atmosphère de possibilités et vous ?

Je ne compte pas ces nuits, il y en a trop eu.

J'ai eu des terreurs nocturnes jusqu'à mes 18 ans.

J'ai eu la trouille de trop de monstres et de créatures dont on n'aurait jamais dû me parler quand j'étais petite.

Quand j'y repense aujourd'hui et quand je vois comment j'essaie de protéger mon fils au maximum de ce qui pourrait l'effrayer à un âge où il n'a pas la capacité de gérer certaines informations, je me demande comment ça a pu arriver.

Et il y en a une en particulier à laquelle je peux encore penser aujourd'hui : la poupée de porcelaine habillée de bleu qui me regardait avec ses yeux ronds dans la maison chez mon père. Lire la suite...

Le p’tit deuxième

"Alors vous l'avez prévu pour quand le 2e ?" ce n'est pas tatie Michelle ou l'épicière du coin qui m'a posé cette question l'an dernier mais la gynéco que j'allais voir pour un frottis.

La tournure de sa question m'a vraiment mise sur le cul.

Mais ça ne m'a pas empêchée de lui répondre du tac o tac : "déjà il faudrait savoir si j'en veux un deuxième".

C'est fou non ? Que les gens partent du principe qu'on va enchaîner comme ça les grossesses sans se demander une seule seconde si on en a envie, comme si c'était la seule voie possible.

Je suis ressortie de ce rendez vous énervée mais ça m'a travaillée.

Est-ce que j'en voulais moi un deuxième enfant ?

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Tu perds ton temps

J'ai beaucoup de mal aujourd'hui à m'ennuyer.

Même quand je vais aux toilettes deux minutes je prends mon téléphone pour "rattraper mon retard sur Instagram" (on est devenus fous sérieux...)

Tout nous pousse à rentabiliser chaque minute de notre vie, mais en nous trompant sur ce qui est du temps de qualité et ce qui ne l'est pas.

C'est pareil quand on s'occupe de ses enfants : il faudrait toujours faire quelque chose, les emmener voir un spectacle, faire une expo, un atelier éducatif.

Comme si ne rien faire à la maison c'était le degré zéro de la parentalité.

C'est comme ça que quand mon fils avait un an, stressée à l'idée d'être une mère trop paresseuse, j'avais acheté un livre "100 idées d'activités avec son enfant" (ou un truc dans le genre, j'ai plus le titre en tête).

En le parcourant j'ai réalisé qu'il y avait vraiment pas besoin d'avoir inventé l'eau chaude pour occuper un enfant car dans la liste d'idées il y avait : Lire la suite...

Dame patience

Devenir parent te fait gagner en quelques mois ta ceinture noire de constance, de tolérance et de résignation.

Tu deviens patient puissance 3000 sinon tu peux pas survivre.

Survivre au ramassage permanent de tous les objets jetés par terre par ton héritier à chaque repas, à la cuillère de purée que tu prends dans la figure pour la 10e fois, aux cris à 2cm de ton oreille, aux petits jouets vicieux sur lesquels tu marches dès potron minet, à tout ce que tu dois répéter 40.000 fois par jour avec le sourire, au manque de sommeil, aux coups de boules de ta petite brute d'amour qui a pas fait exprès...

Je pensais pas que je serais capable de faire preuve d'autant de patience, je pensais vraiment pas que j'avais ça en moi, je redoutais même...

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