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Parentalité - Féminisme - Influence - 3615 Ma Vie

En traversant le miroir

J'ai raconté plusieurs fois comment la petite chenille que j'étais s'est transformée en papillon en 2011, un an après mon arrêt de la pilule.

A chaque fois j'ai raconté un peu comment je me suis sentie différente, plus aventureuse, prête à manger la vie, comme si, en découvrant soudain mon potentiel, j'avais cassé les murailles que j'avais érigées autour de moi grâce à mon couple pour me protéger du monde extérieur.

Un an après avoir arrêté la pilule j'ai lâché mon job pour devenir entrepreneuse, je suis partie en Australie au bout du monde puis j'ai quitté mon mari.

Le tout en moins de 6 mois.

Ce que je raconte beaucoup moins c'est le petit papillon certes très décidé mais un peu paumé que j'étais quand je suis sortie de ma chrysalide.

J'étais ultra sûre de moi et animée d'une espèce de puissance que je n'avais jamais connue dans ma vie.

Mais soyons honnêtes je me suis un peu saoulée au nectar et j'aurais pu m… Lire la suite...

Joie de vivre

Je ne sais plus quand j'ai perdu mon inconditionnelle joie de vivre pour me murer dans mon habituelle resting bitch face.

Pour être franche, avant d'avoir mon fils je pensais que j'avais toujours été comme ça : petite et piquante comme un hérisson qui regarde les autres par en dessous avec la gueule de travers.

Mais devant mon petit bébé hilare H24 m'a mère était formelle : j'étais exactement comme lui au même âge.

Damn! Il semblerait que j'ai été super avenante à un moment dans ma vie, ma légende s'effondrait.

Je me suis demandé quand ça avait pu déconner.

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Les chaussettes dépareillées

Quand mon fils avait 6 mois je rangeais assidûment chaque jouet qui traîne en me félicitant tous les jours de mon petit intérieur bien rangé malgré ma vie de parent.

Après les premières semaines avec lui où on avait l'impression que la valise de la maternité et les placards avaient explosé un peu partout à la maison et les premiers mois à s'adapter, mon petit rangement avait repris son cours...

...bon ok fallait pas regarder en détail dans les placards où le mouche bébé était rangé avec mes culottes et des couches par paquet de 4 entre les piles de fringues...

Devant mon petit salon bien rangé, mon bébé lui aussi bien rangé dans son petit parc bordé de petits boudins de mousse je me disais :

Ça va je gère

Hier soir j'y ai repensé et ça m'a fait bien rire.

Avant je pétais un câble si les jouets et les livres étaient pas rangés par couleur à la sec… Lire la suite...

3615 MaVie

Raconter sa vie ça intéresse définitivement les gens, ce serait même une des particularités de notre espèce...

Aussi, comme je sais ce qui marche j'avoue, parfois j'en use et en abuse, surtout maintenant que je me sens à l'abri ici (sans sombrer dans l'abus de confidences je l'espère).

Et quand sans arrêt les gens me suggèrent de pouvoir payer à l'article lorsque je parle de cet espace, je les mets en garde.

Vous imaginez un peu le délire si mes revenus mensuels étaient conditionnés par le sujet de mes articles ? Comment ne serais-je pas tentée de raconter encore et toujours plus de détails scabreux de mon existence ?

J'en vois beaucoup trop autour de moi céder à ce genre de sirènes, je veux pouvoir tenir bon.

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Les petites graines

La semaine dernière, ça m'a frappée encore une fois sans prévenir et de la façon la plus sournoise possible alors que mon petit coeur, attendri par une adorable histoire qui n'avait ni queue ni tête était à découvert.

Il y a tout un tas de moments où on s'attend à avoir des coups à encaisser et des tempêtes émotionnelles à affronter.

Je ne sais pas vous mais partout où je prévois de flancher je me surprend totalement.

Trop peut être.

Quand j'avais prévu de m'effondrer à un enterrement et que mes yeux restent finalement désespérément secs.

Ou le jour de la rentrée en maternelle de mon fils où je suis restée stoïque pour le rassurer, et où cette maman robot l'a plus effrayé que rassuré.

Donc quand je me prépare je tiens, mais ça ne va pas.

Et quand je vis ma vie et qu'elle me surprend par son évidence je m'effondre intérieurement sans aucune raison apparente et je ne sais plus quoi faire de moi mêm… Lire la suite...

Mon petit confort

Pendant longtemps je me suis vue comme quelqu'un de sauvage, qui se moque totalement de son petit confort, eho je suis pas une pantouflarde moi ça va pas ou quoi ?

L'idée du confort, ou peut être juste le mot "confort" m'a toujours fait un peu peur, on ne dit pas que pour avancer il faut sortir de sa zone de confort ?

Je ne sais pas pourquoi j'avais cette idée de moi : dans ma tête j'étais toujours cette enfant qui passe son temps en forêt pleine de boue, à grimper aux arbres, construire des cabanes et à courir avec les chiens que je n'étais plus depuis belle lurette.

C'était un idéal resté bien accroché à mon esprit alors que je vis depuis 20 ans dans des petits appartements parisiens bien douillets que j'aménage et décore avec soin et dans lesquels j'aime avant tout rester ne rien faire sous un plaid en buvant du thé.

Je suis plus proche de Dolorès Umbrage qui habille son bureau de tapis, de rideaux et de napperons que de Hagrid dans sa hutte...

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La machine est en route

J'ai récemment compris que tout ce que je proposais actuellement comme type de contenus allait probablement être remplaçable par le travail d'une IA d'ici assez peu de temps.

Raconter des histoires et produire du contenu visuel plus vrai que nature est déjà à la portée de plusieurs IA, et les algorithmes des réseaux sociaux étant si bien entraînés à prédire quels contenus nous proposer en fonction de nos goûts, je suis absolument certaine que c'est pour après demain.

Des entreprises travaillent déjà très sérieusement sur ces faux influenceurs ou IA influencers...

Et si pour l'instant ces faux influenceurs ne trompent personne visuellement, associés aux dernières évolutions sur Midjourney ce sera carrément bluffant sous peu.

Après les récentes supercheries dans le milieu de la photo et de la musique et les contenus générés par des IA avec talent, j'attends donc du jour au lendemain qu'on nous r&e… Lire la suite...

La vie après l’influence

Je vois bien en ce moment de subtils changements silencieux.

Je discute en DM avec d'autres créatrices de contenu qui me confient que leurs stats sont à la rue et qu'elles sont désespérées.

Mais personne n'ose en parler par peur d'effrayer les annonceurs.

J'en vois d'autres qui comme moi se livrent à un lent mais certain suicide d'influenceurs en parlant de tout et n'importe quoi et en disparaissant régulièrement...

Je sens se profiler un mouvement de calme, de sobriété, de sites restreints en accès et de petites communautés cachées en réaction à cette agitation et cette addiction toujours plus grande vers laquelle nous poussent tous les médias sociaux.

Je pense que ce métier de créateur de contenu est en train de muter brutalement, tout le monde le sait mais personne ne le dit, on la forme qu'on connaît actuellement va vraiment disparaître incessamment sous peu (des années qu'on l'annonce, là je pense qu'on y arrive pour une raison évidente)

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Solitude

J'ai connu une de mes premières expériences de solitude tardivement, à 26 ans.

Et ces premières soirées et nuits seule ont formé les premiers jalons de la quête de liberté dans laquelle je me suis lancée sans m'en rendre compte à l'approche de la trentaine.

Découvrir que je pouvais exister seule et aimer ça.

Découvrir que je n'avais pas besoin de mon conjoint pour me sentir en sécurité.

A l'époque je vivais avec lui depuis mes 19 ans, il était étudiant en pharmacie à l'hôpital et il allait devoir faire régulièrement des gardes de nuit.

Être seule, sans personne chez moi le soir ça ne m'était jamais arrivé de ma vie et j'étais pas du tout partante.

A l'époque j'avais une image complètement stéréotypée de la jeune femme seule chez elle : il n'y avait rien de pire que d'être une femme seule avec ses chats qui passe une soirée seule dans son appartement.

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Obéissance

Rien que le mot suffit à me faire grincer des dents.

Il faut dire que la définition n'a absolument rien d'engageant : action de se soumettre à quelqu'un en se conformant à ce qu'il/elle ordonne ou défend.

Désobéir a été la ligne de conduite que j'ai le plus empruntée durant toute mon enfanceet, si je me suis forcément calmée à l'age adulte, le terme désobéissance civile que je vois passer régulièrement dernièrement me parle énormément.

Car je sais qu'avoir recours à l'ordre et l'appel à l'obéissance est la voie de la facilité.

Je le sais car je m'y frotte quotidiennement - non sans mal - avec mon fils en essayant de ne pas y recourir dans mon éducation.

Et c'est très difficile d'élever un enfant sans lui demander d'obéir.

Alors comment je fais ?

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