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Surfer sur la vague

Oui moi la control freak j’ose.

J’ose vous écrire un article qui parle de lâcher prise en matière d’éducation.

Enfin pas seulement…

C’est aussi et surtout un article qui parle de tout ce qui a changé en bien dans ma vie depuis que je suis devenu parent.

Parce que passer de control freak à surfeuse d’argent c’était pas de la tarte mais ça a rendu ma vie meilleure.

Alors comme j’ai beaucoup parlé de tout ce qui était devenu plus difficile dans ma vie depuis que mon enfant est né, j’ai décidé de vous raconter aussi tout ce qui était devenu meilleur.

Histoire de bien faire la balance.

Parce que je suis pas venue ici juste pour souffrir ok ?

La vie “d’avant”

La peur de regretter ma vie “d’avant” est, je crois, ce qui a le plus repoussé mon projet de maternité.

Je savais qu’avec un enfant la vie changeait à un point qu’on ne pouvait imaginer avant d’y être pour de bon, et ce grand saut dans une toute nouvelle vie semée d’embûches m’effrayait au plus haut point.

Et puis, j’en parlais en détail dans cet article, pour moi c’était un peu le voyage d’une vie, qu’on fait sur un des rares chemins où il n’y a aucun demi tour possible et dans lequel on embarque quelqu’un qui n’a rien demandé à personne sur le siège passager.

Alors j’ai pensé et pesé les choses pendant un moment : et si tu n’aimais pas ton enfant ? Et si tu regrettais ta vie d’avant ? Et si le poids des responsabilités t’écrasait ? Est-ce que tu es prête à avoir un enfant dans la société dans laquelle on vit ? Comment tu vivras le sexisme à travers ce nouveau prisme ?

Et j’étais loin de savoir toutes les questions qu’il fallait me poser car ayant peu de proches et amis parents, je ne voyais la parentalité que du petit bout de la lorgnette.

J’avais peur donc, que ma vie change au point de regretter l’existence que je menais auparavant et de vouloir revenir en arrière.

Et oui elle a changé ma vie, à un point que je n’aurais pu imaginer.

Avec son lot de difficultés dont je parle assez souvent.

Mais fort heureusement, je n’ai aucun regret et beaucoup d’aspects de ma vie sont devenus meilleurs depuis que mon fils est entré dedans et qu’on est devenus parents avec mon mec.

Je suis parfaitement consciente que ce n’est pas une expérience universelle, aussi je chéris tous les changements qui sont venus améliorer mon existence.

Voilà tout ce qui a changé “en mieux”

J’ai gagné en empathie

Avec les autres

Ça a commencé pendant la grossesse : j’ai compris avec tellement plus de force les difficultés que peuvent rencontrer les personnes à mobilité réduite que je me suis rendu compte à quel point j’avais pu parfois être insensible à leurs difficultés.

Non pas que j’étais un monstre qui bouscule les vieilles dames dans le bus pour prendre leur place avant d’être enceinte, non.

Mais vivre les choses c’est vraiment pas pareil que de les imaginer.

Souffrir si fort du bassin et du dos, avoir tant de mal à me mouvoir et besoin genre vraiment besoin qu’on me laisse m’assoir ou passer à la caisse a profondément changé ma façon d’être avec les autres autour de moi.

Je suis devenue plus attentive.

Dans le bus ou le métro bondé, alors qu’avant j’étais toujours plongée dans mon téléphone je m’efforce à chaque station à regarder si quelqu’un n’a pas plus besoin de moi de ma place assise.

Quand je fais la queue à une caisse je regarde toujours derrière moi si quelqu’un qui a besoin de passer en priorité sans oser demander.

Je ne le faisais jamais avant parce que j’étais dans la lune et totalement inattentive à ces choses là, je ne le faisais que si on me le demandait.

Dans le travail

Ça je le dois plus à cette nouvelle indulgence qui s’est éveillée chez moi depuis que je suis parent.

Je galère tellement au quotidien pour tout accomplir, je rate des rendez vous, je suis en retard, je fais des erreurs.

Tout ce que je ne faisais jamais avant parce que j’avais sûrement plus de temps pour penser tranquillement.

J’étais assez intransigeante et rigide dans le travail.

Je suis devenue beaucoup plus indulgente et souple avec les autres et les problèmes qui peuvent les pousser à commettre des erreurs.

Je suis convaincue que rencontrer toutes ces difficultés m’a rendue bien plus agréable avec ceux qui travaillent avec moi (même si j’ai moi même beaucoup perdu en efficacité et que ça leur fait sûrement tout drôle).

Elseline Hoekzema, de l’université d’Amsterdam, et ses collègues de l’université de Madrid ont eu la possibilité de suivre la morphologie de la substance grise cérébrale de femmes avant et après la grossesse, et ce, jusqu’à deux ans après l’accouchement, comparée à celles de pères et de femmes contrôles n’ayant jamais eu d’enfant. Les résultats de cette première étude d’envergure sont édifiants. Ils révèlent que la grossesse est spécifiquement associée chez les mères à des modifications notables et durables du volume de la matière grise cérébrale, avec notamment la réorganisation d’une petite région connue pour son implication dans la cognition sociale et en particulier dans la capacité que nous avons de nous mettre à la place d’autrui. Voilà qui est précieux pour donner un sens aux réactions du nouveau-né, qui ne peut pas s’exprimer verbalement.

Sylvie Chokron, Après l’accouchement, le cerveau des femmes n’est plus tout à fait le même, Le Monde, Avril 2023

Avec mon fils

Toute cette empathie nouvelle ne s’est pas arrêtée là.

Travailler mon empathie a été je crois un des meilleurs outils qui m’a aidée à surmonter les difficultés qu’on a eu avec mon fils notamment concernant le sommeil et les repas.

On entend beaucoup les anciennes générations parler des tout petits bébés comme des monstres qu’il faudrait dompter de toute urgence.

On entend qu’il ne faut pas les habituer aux bras sinon après ils deviennent capricieux.

On nous dit aussi beaucoup qu’il ne faut pas les bercer sinon ils n’apprendront jamais à dormir seul.

Et on nous rabâche que les enfants doivent avant tout être sage et silencieux comme des images.

Moi je n’avais pas envie de dresser un enfant, je voulais l’accompagner dans ce monde tout nouveau pour lui.

Alors au lieu de penser comme les anciennes générations que mon enfant pleurait uniquement pour me gouverner et que son but ultime dans la vie était de pourrir la mienne j’ai décidé très tôt de me placer de son point de vue à lui pour mieux le comprendre.

Et pour développer cette empathie j’ai dû beaucoup lire et apprendre.

Parce qu’il m’était impossible de me mettre dans ses baskets avec mes connaissances d’adultes et mon cerveau mature. Impossible de comprendre ce qu’il pouvait ressentir lui dans son petit corps et sa petite tête.

Quand j’ai lu par exemple qu’un nourrisson qui a l’estomac vide ressent ce qu’on ressentirait si on n’avait pas mangé depuis 3 jours (Les vrais besoins de votre bébé – Bernadette Lavollay) ça a fait tilt dans ma tête.

Comment est ce que je pouvais comprendre sa faim quand il n’a pas mangé depuis seulement 3h si je comparais à l’état dans lequel moi j’étais au bout de 3h sans manger ?

Et j’ai commencé à m’informer pour me mettre à sa place du mieux que je pouvais.

Comprendre comment fonctionne mon fils m’aide à ne jamais lui en vouloir.

Ne jamais lui en vouloir de me réveiller la nuit (ça reste difficile d’être fatiguée mais ne pas lui reprocher tout ça ôte un poids immense).

Ne jamais lui en vouloir pour ses crises de colère d’enfant de 2 ans et savoir comment l’accompagner pour qu’il apprenne à les gérer sans que ça vire au conflit.

Ne jamais lui en vouloir, comme des générations et des générations avant nous en ont voulu à leurs enfants et leur ont reproché de leur pourrir intentionnellement la vie.

Sûrement parce que pendant longtemps on ne faisait pas des enfants par choix j’imagine que cette idée s’est imprimée durablement dans les esprits.

Mais avec l’empathie que j’ai travaillée avec mon fils je me suis libérée de ce poids et ça a beaucoup facilité les choses et ma vie en général puisque j’essaie désormais d’en faire de même avec les autres également.

J’ai gagné en lâcher prise

Quelque chose qui me fait cruellement défaut depuis toujours à moi la control freak et dont je ressentais le besoin depuis des années.

Le lâcher prise.

Lâcher prise qui m’aurait fait tant de bien dès la grossesse…

Mais que j’ai été incapable d’apprivoiser alors que la perte de contrôle sur mon corps et mes émotions me submergeait quotidiennement de colère et d’angoisses.

J’en aurais bien eu besoin.

Aujourd’hui mon fils a 2 ans et le lâcher prise semble m’avoir été livré avec ces deux dernières années de vie avec lui.

Je croyais que je pourrais contrôler tellement de choses : alors que non.

Je croyais que c’était les parents qui décidaient de tout : alors que non.

On en rigole souvent avec mon mec “on croit qu’on dirige sa vie mais haha non c’est lui qui dirige la nôtre”.

Je me souviens quand il était tout petit, je lui avais acheté un petit tapis rond bordé de boudins sur les bords, son espace de vie dans la maison était bien circonscrit et me donnait un sentiment de contrôle.

Quand il a commencé à se déplacer mon monde a complètement basculé vers l’absence de contrôle.

D’abord quand j’ai essayé de recouvrir tous les meubles de mousse pour qu’il ne se fasse jamais mal j’ai compris que je n’aurais jamais aucun contrôle sur ça (j’en parlais là, j’en ai carrément eu un vertige)

Et puis il y a eu aussi cette histoire d’hygiène et de poussette sale qui m’a fait virer à 180°.

Avec la poussette à la maison je me suis dit houla alerte alerte une poussette qui roule dans les rues crades de paris puis qui rentre dans l’apart non non non !

D’abord parce que je craignais toute cette saleté qui rentre chez moi et en plus désormais j’avais peur que mon fils touche à des choses sales.

J’ai donc échaffaudé des plans pour changer la configuration de mon entrée, qu’on mette la poussette direct à gauche de la porte sans jamais rouler dans l’appart avec une barrière juste à côté comme ça jamais mon fils ne s’approcherait d’un sol foulé par la poussette.

Et puis il a commencé à marcher à quatre pattes puis à marcher et à vouloir se déplacer tout court.

La barrière ça a duré 2 jours je crois, il restait derrière en pleurant, en jetant ses jouets par dessus, en s’accrochant avec ses petites mains pour essayer de se hisser au dessus et il lâchait pas l’affaire tant qu’on l’avait pas ouverte.

Il attentait la première occasion pour se faufiler derrière la barrière et atteindre une sorte d’Eldorado pour lui : l’entrée interdite.

Il a donc fini par fouler ces terres tant espérées, et moi je le regardais marcher sur ce sol dégueu avec horreur, comme s’il marchait sur de la lave.

Il a fini de réduire tous mes espoirs à néant un jour en se postant près de la poussette et en mordant à pleines dents dans une de ses roues dégueu.

C’est vraiment à ce moment précis, quand je l’ai vu faire ça que je me suis dit “ok ma fille à quel moment tu as cru que tu allais contrôler ton enfant ?”

Adieu contrôle bonjour maîtrise

J’en avais entendu parler et ça a pris tout son sens ce jour là : maîtriser la vie c’est comme être un surfeur.

On ne peut pas contrôler les vagues, mais on peut apprendre à s’y adapter, à les suivre et à maîtriser sa planche et son art pour surfer sur les vagues avec plaisir.

J’ai décidé que je ne devais pas contrôler cet enfant car ça n’apporterait rien de bon ni à lui, ni à moi et que c’était vain.

A la place je me suis décidée à essayer de maîtriser mon rôle de parent.

Et ça a tout changé non seulement avec mon fils, mais dans la vie en général.

J’en parlais ici aussi quand je disais que j’essayais de profiter aussi des moments difficiles dans ma vie de parent comme le manque de sommeil : les réveils de mon fils étaient incontrôlables alors j’ai lâché du lest sur le sujet et essayé de surfer sur la vague au lieu de me la prendre dans la tronche.

J’ai appliqué ça dans ma vie en général et même si je ne suis pas devenu une grosse baba cool yolo style de la vie je dois dire que j’ai lâché prise sur pas mal de points et que ça fait un bien fou à mon esprit.

Au passage ça m’a sûrement rendu plus vivable dans pas mal de situations !

J’ai gagné une dose d’enthousiasme quotidienne

De l’amour

Tous les matins quand je vois genre 06:58 sur le réveil quand mon fils m’appelle, franchement ça pique (quand il se réveille à 07:02 bizarrement dans ma tête c’est plus acceptable).

Et pourtant je me lève avec un réel enthousiasme car je sais que la journée va commencer par sa petite mine réjouie parce qu’il est heureux de me voir, par sa tétée et un gros câlin, qu’il va me couvrir de bisous, et me raconter tout ce qui lui passe par la tête avec entrain.

On a un petit rituel depuis qu’il est bébé c’est de rester allongés sur le matelas à côté de son lit avant de se lever et de faire danser nos mains au dessus de nos tête en chantant “les petites mains”.

Tous les matins on le répète comme notre petit truc à nous.

Parfois il rit aussi et je ris avec lui, parfois il est grognon et je le câline pour l’aider à se réveiller et à passer le cap.

Il y a plein de choses dans la vie quotidienne qui sont difficile quand on est parent, mais ça vraiment, ce shoot d’amour que je me prends tous les matins en allant le retrouver il est plus précieux que tout.

Regarder le monde avec des yeux neufs

Redécouvrir le monde à travers les yeux de mon enfant, est je crois une des choses que je trouvais la plus enthousiasmante à l’idée de devenir parent.

Une copine qui accompagnait sa fille pour la première fois chez le coiffeur m’avait dit ça un jour “c’est merveilleux de revivre toutes ces premières fois, toutes ces choses qui sont devenues anodines pour nous mais qui représentent tellement quand c’est la première fois qu’on les vit”.

Alors j’ai décidé que je vivrais ça à fond avec mon fils.

Quand il était bébé je me mettais souvent à côté de lui sur son tapis pour voir ce qu’il voyait de là où il était couché et j’essayais de m’imaginer ce que pouvaient représenter pour lui les formes et les couleurs qu’il voyait.

C’était comme si j’avais chaussé des nouvelles lunettes magiques pour voir les choses sous un angle nouveau.

J’ai beaucoup lu sur le sujet dès sa naissance pour vraiment essayer de voir les choses comme lui en gardant en tête la perception qu’il pouvait avoir des choses avec ses yeux tout neufs et ce qui pouvait se passer dans son petit cerveau pas encore mature.

J’observe alors tout ce qu’il fait et tout ce avec quoi il entre en interaction, tout ce qui l’effraie ou l’émerveille et je revis tous ces moments intenses à travers lui.

C’est un sujet dont je pourrais parler pendant des heures et sur lequel je fais encore plein de découvertes même parfois a posteriori.

Par exemple quand il avait moins d’un mois je m’interrogeais quotidiennement sur sa perception visuelle du monde.

Plus tard j’ai découvert le travail du professeur en neuroscience Pawan Sinha.

Il a mené une étude passionnante sur ce que “voient” les bébés et pourquoi ils voient d’abord flou et si peu de couleurs à la naissance.

Son travail l’a amené à comprendre que cette perception incomplète du monde qui nous apprend à distinguer les visages entre eux et que sans elle on aurait plus de mal à reconnaître nos semblables (c’est très bien raconté ici saison 2 ep 3 à 28 minutes).

J’ai trouvé ça fou, surtout quand il pose une petite camera sur le front de son fils pour voir tout ce qu’il voit.

Ça n’en finit pas de me passionner et ça m’a résolument donné un nouvel enthousiasme pour plein de petites choses de la vie.

Comment je surfe sur la vague pour voir le monde avec des yeux neufs ?

Pour regarder le monde avec des yeux neufs il faut aussi parfois apprendre à surfer sur la vague.

Par exemple un petit trajet à la boulangerie peux durer 30 minutes au lieu de 10 si je surfe avec mon fils.

On ne va pas aller droit au but, on ne va pas se dépêcher.

A la place on va regarder une crotte de pigeon de toutes les couleurs et on va rigoler, on va aussi compter les chiens, regarder pendant 5 minutes avec admiration de le camion des poubelles et faire coucou aux vélos.

Si je contrôlais les choses on y passerait 10 minutes chrono parce que c’est ma façon à moi de faire.

Mais comme le soir j’ai le luxe d’avoir du temps de 17h à 18h30 avec mon fils et bien on surfe.

Est-ce que ça me passionne à chaque fois ? Bien sûr que non, parfois ça me barbe de regarder absolument TOUTES les petites feuilles qui poussent sur le trottoir sur le chemin du retour.

Mais on n’a rien sans rien ma bonne dame !

J’ai un meilleur rythme de vie

Quand je dis que je galère à tout faire tous les jours on pourrait penser que mon rythme de vie est devenu complètement chaotique mais c’est tout l’inverse.

Avant la naissance de mon fils, étant tous les deux freelance avec mon mec, on n’avait pas vraiment de rythme de vie.

Pas d’heure obligatoire pour se lever (on se levait quand on était réveillés), pas d’heure de coucher donc, pas d’obligation d’aller au bureau, pas d’heures de repas imposé, des journées vraiment très différentes les unes des autres.

On adorait ça.

Oui mais ça avait ses limites : j’étais régulièrement en proie à des insomnies et je mangeais vraiment très mal.

Aujourd’hui ça a changé.

Je dors mieux et je mange mieux

C’est fou à dire alors qu’on a passé 13 affreux mois sans aucune nuit complète avec mon mec après la naissance du petit.

Mais aujourd’hui je dors mieux.

Le fait d’avoir un rythme qui ne varie pas même le week end, des heures de coucher et de repas tout le temps identique a beaucoup amélioré mon sommeil et mon alimentation.

Alors je sais que la plupart des gens ont déjà un rythme bien établi avant d’avoir des enfants donc ça vous fait une belle jambe mon histoire.

Ce que je vois moi c’est que j’avais peur des contraintes et du cadre que viendrait imposer un enfant dans ma vie alors que ça a été bénéfique.

Avant la naissance de mon fils l’idée de devoir me lever hyper tôt le matin me déprimait d’avance, comme manger tôt le soir, jamais je n’aurais réussi à m’y mettre même si je savais que ça m’aiderait.

J’ai eu besoin d’être contrainte de prendre ce rythme pour y arriver, avant, toute seule j’en étais incapable.

J’ai gagné en organisation

A la maison

J’étais déjà très très passionnée par cette histoire de routine quotidienne avant d’être parent, et depuis la naissance de mon fils mon mec s’y est mis avec moi et on a une routine hyper militaire pour réussir à tout faire.

J’avais pas mal détaillée dans cette discussion la répartition de nos tâches et comment on les avait presque automatisées au quotidien ou en hebdo en duo.

Et on s’y tient super bien, je me sens moins seule car avant mon mec (dont c’est pas l’apart) se sentait un peu moins concerné.

Dans mon travail

C’est vraiment de loin ce qui me fait le plus de bien : avoir eu mon fils m’a fait freiner le boulot et j’en avais bien besoin.

Il m’a aussi permis de faire des choix vraiment radicaux ces deux dernières années pour me défaire de projets qui ne me plaisaient plus et pour réorganiser ma boîte d’une façon qui me convient mieux…

J’ai totalement Kon Marisé mon travail haha !

Je perds aussi moins de temps sur des détails qui avant me prenaient des heures.

C’est comme si maintenant j’avais plus de place dans ma tête pour ces choses là il faut que ça avance, je tergiverse beaucoup moins.

J’avais fait le tour de pas mal de choses et pourtant je n’arrivais pas à m’en défaire.

Décider de dégager un maximum de temps pour mon fils m’a énormément aidée à faire le tri.

Comment j’ai surfé sur la vague pour organiser mon travail

Quand j’ai repris le travail après mes 4 mois d’arrêt au début j’essayais de tout faire rentrer dans mes journées.

Je luttais à mort contre le courant et je me laissais complètement emporter.

Un jour une copine m’a demandé comment je m’en sortais entre ma boîte et mon fils et je lui ai répondu franchement : “J’y arrive pas voilà”.

Au lieu de lutter j’ai accepté que je n’arriverais plus à faire rentrer mes 10h de travail quotidiens d’avant et compris qu’il fallait que je change profondément ma boîte sans quoi c’était le naufrage assuré dans l’iceberg qui se profilait à l’horizon.

Si ça peut pas servir à ça d’être son propre patron…

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