La vie qui ralentit
Enfant je bégayais parce que j'avais trop de choses à dire. Je débitais mes paroles à la vitesse de l'éclair jusqu'à ce que je bute sur un mot parce que j'en avais beaucoup trop dit en très peu de temps.
Jusqu'à 15 ans j'ai couru ou sautillé au lieu de marcher pour aller plus vite.
Je pense à tout en prévision, des semaines, voire des mois à l'avance.
Alors, moi qui ai longtemps trouvé que rien n'allait jamais assez vite j'ai appris ces 30 derniers mois à ralentir et à vivre dans l'instant présent avec beaucoup de difficulté.
Mais aujourd'hui, l'apaisement est bien réel.
Ça a commencé juste après la naissance de mon fils : la vie parisienne que j'avais toujours tant aimé est subitement devenu une agression quotidienne.
C'était très déroutant de me sentir comme un lapin au milieu de la forêt quand je traversais le carrefour près de chez moi en pleine journée.
Le ballet des voitures et des piétons me filait le tournis et les coups kla… Lire la suite...